La célébration samedi dernier, de concert avec le reste de la planète, de la journée de l’enseignant, témoigne à suffisance du rôle-charnière que tiennent les professionnels de ce secteur dans toute société humaine.
Lieu de rencontre, de brassage, de socialisation, par excellence, l’école s’impose, toutes choses considérées, comme une institution cardinale, le creuset à travers lequel s’éveillent les consciences, se forgent les aptitudes profitables pour le progrès social, se bâtit le devenir commun.
En un mot comme en mille, aucun développement viable ne peut être envisagé, conçu, conduit en dehors d’une indispensable conquête des connaissances et des savoirs. Avec, pour seul code d’accès, l’école. Là-dessus, l’histoire renseigne que les nations les plus en vue parce que performantes en termes de maîtrise scientifique et technique sont, sans exception, celles qui ont su consentir des sacrifices conséquents en faveur de l’éducation. Dans le but explicite de se doter des capacités humaines à la hauteur des ambitions des uns et des autres. Les résultats ont justifié, rétrospectivement, les politiques ainsi suivies avec audace et générosité. Le volontarisme en prime.
Ces expériences observées ici et ailleurs n’en donnent que plus de relief à ceux dont le magistère est comme le levain qui fait lever la pâte. C’est fort à propos que le MINESEC, Louis Bapès Bapès, décrit ces hommes et femmes de devoir et de mission comme des potiers du genre humain. Une image gratifiante, une position indéniablement prestigieuse qu’on n’exaltera jamais assez, au regard de la contribution essentielle, voire déterminante de l’enseignant à la réussite de l’entreprise du développement national.
Il est impérieux, dès lors, qu’aucun effort ne soit épargné en vue de garantir aux « seigneurs de la craie », tous niveaux d’enseignement confondus, les conditions optimales d’un indispensable épanouissement. Tant au sein de l’école, qu’en dehors de ce cadre formel. L’on peut se réjouir, d’ores et déjà, que les pouvoirs publics se montrent de plus en plus attentifs à l’amélioration constante des conditions de vie de travail des enseignants qui forment un important segment du corps social. Qu’il s’agisse des agents publics ou ceux relevant du secteur privé. Force est de croire cependant de reconnaître que sur ce chapitre, beaucoup reste à faire.
Pour autant, la tâche de (re) valorisation de la fonction enseignante ne saurait être l’apanage de l’Etat. L’entreprise, en effet, requiert l’engagement conscient et résolu de l’ensemble des acteurs de la communauté éducative. Y compris les principaux concernés, ceux-là même qui se situent au cœur de l’édifice, de l’institution scolaire. Sous aucun prétexte, ils ne devraient laisser distraire de la noble mission qu’ils ont embrassée. Dans l’intérêt bien compris de tous.
