Le capitaine de l’équipe nationale de football a été reçu hier au palais de l’Unité, au nom du chef de l’Etat, par le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Au sortir de l’enceinte du secrétariat général de la présidence de la République, hier en mi-journée, Samuel Eto’o semblait pressé. Comme le buteur qu’il est, fonçant vers les buts adverses. Tout juste le temps de répondre aux questions de la presse, pour résumer ce qu’il faut retenir des entretiens qu’il venait d’avoir avec son hôte. Le temps aussi de poser avec quelques admirateurs pour des photos-souvenirs, dans ce haut lieu au luxe austère, baignant habituellement dans les rigueurs du protocole d’Etat, mais passablement enflammé par l’auréole du visiteur. Le capitaine des Lions indomptables s’engouffrait dans une luxueuse limousine, visiblement pressé de rejoindre ses coéquipiers, à Lisses en France, où l’équipe nationale prépare le dernier tour éliminatoire de la Coupe du monde contre la Tunisie.

L’annonce du retour de Samuel Eto’o dans la tanière des Lions indomptables met fin à un feuilleton sur la nouvelle, sortie des vestiaires, de son retrait de l’équipe, à l’issue du récent match du Cameroun contre la Libye. L’information a fait le tour de la planète, sans que l’intéressé la confirme formellement.

Tout était dit, à l’issue de cette audience de plus d’une heure accordée, au nom du chef de l’Etat, par le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Sollicité pour en dévoiler le contenu, Samuel Eto’o a opté pour une quasi-totale discrétion, se limitant, pour l’essentiel, à confesser le plaisir qu’il a eu à se rendre compte de l’importance qu’accordent les hautes autorités de l’Etat à leur équipe nationale, de ce qu’elles sont conscientes des enjeux de la prochaine mission. « Mission » ! Le mot était lâché et le triple vainqueur de la Ligue européenne des champions s’en sent pleinement investi, comme citoyen, comme soldat, promettant de s’en acquitter, avec, autant que possible du succès. C’est un appel de la nation que Samuel Eto’o affirme appréhender comme un devoir. Le challenge étant, à son avis, d’obtenir un bon résultat dans la capitale tunisienne, pour pleinement espérer la qualification à Yaoundé, en match retour.

Ainsi, depuis hier, le plus grand buteur de tous les temps à la Coupe africaine des Nations de football devrait se trouver dans la tanière des Lions, Le match aller, faudrait-il le rappeler, se joue dimanche à Radès. Match retour, un mois plus tard à Yaoundé.

Son arrivée à Chelsea, son club actuel, est pour Samuel Eto’o, un nouveau défi, un de plus, qu’il compte bien relever dans ce beau métier du football qui est le sien.