« L’Est n’est pas une zone difficile ! » Bienvenu Kella Ndongo a tenu à préciser que la région de l’Est taxée, à tort ou à raison, est bel et bien une zone d’éducation prioritaire qui mérite toutes les attentions du personnel enseignant.

Le délégué régional des enseignements secondaires de l’Est s’est insurgé contre les enseignants qui refusent de (re)prendre du service, un mois après le cours. Dans la région de l’Est, le phénomène s’observe encore par endroits, notamment dans certaines zones rurales. A Bertoua, la célébration de la journée mondiale de l’enseignant, le 5 octobre, était une occasion de se pencher sur les problèmes qui minent le secteur de l’éducation. Un sketch, monté pour la circonstance a montré le visage du mal : absentéisme, indiscipline, manque de conscience professionnelle. Les maux sont légions. Et très souvent, comme on l’a vu, dans ce tableau sombre, l’enseignant avance des raisons non valables. Les élèves ne sont pas en reste. Dans un tel contexte, l’éducation devient une jungle. La région compte un peu plus de 6000 enseignants du primaire et secondaire. Pour les acteurs, il faut que les enseignants fassent preuve de conscience professionnelle, en préparant les cours, en se rendant aux cours. Dans son mot de bienvenue, le délégué régional de l’Education de Base, Hermann Oba Biya, a proposé des solutions pour encourager les enseignants : l’intégration des instituteurs vacataires, la revalorisation des primes de recherche et de documentation... Toutefois, il a reconnu et loué les efforts constants du gouvernement dans ce secteur. Le gouverneur, Samuel Ivaha Diboua a promis de transmettre ces doléances à qui de droit. Avant le défilé qui a clôturé les manifestations, quelques enseignants ont reçu les lettres de félicitations, pour dévouement au travail, conscience professionnelle, ponctualité. L’appel a été enfin lancé à ceux des enseignants qui n’ont pas été honorés à cette édition.