L’opération coup de poing a aussi permis d’interpeller trois braconniers qui ont été présentés à la presse le 9 octobre à Bertoua.

Les trois braconniers ont pour noms : Efogo Mathieu Patrice, 40 ans ; Yele Jeudi, 33 ans et Soua Kiky, âgé de 28 ans. Le plus jeune semble être le plus ancien dans la pratique de braconnage. Car à la différence des deux premiers, il avoue s’être lancé dans la chasse illégale des animaux protégés depuis un semestre. Les deux premiers ont respectivement quatre et trois mois d’expérience. Ils ont tous été appréhendés lors d’une opération coup de poing, menée du 4 au 8 octobre, par des éco-gardes de la délégation régionale des Forêts et de la Faune de l’Est. La Sfim (Société Forestière et Industrielle de bois de Mbang), a sonné l’alerte. Les forces de maintien de l’ordre ont passé quelques jours en brousse, pour les interpeller. Les trois mousquetaires seront rattrapés la main dans le sac, en train de décimer des espèces rares dans la forêt, à Ndama, village à cheval entre le Haut-Nyong, la Kadey et la Boumba et Ngoko. Lequel village est connu pour abriter des espèces rares en voie de disparition.

Le butin saisi est riche en espèces de catégorie A, B et C : singes, biches, céphalophes bleu, pangolins, rat de Gambie, sitatunga, cercopithèques, potamochères, porcs-épics... Le tout évalué à environ 100 espèces de toutes catégories. La partie fraiche a été vendue aux enchères sur place à Mbang. La partie boucanée a été remontée à la délégation régionale des Forêts et de la Faune, pour la même opération. Mais, les stocks saisis ne sont pas seulement l’œuvre des trois braconniers. D’autres braconniers, qui ont pris la fuite, ont laissé leur butin en brousse. Lequel butin a été récupéré lors de cette patrouille. Cette opération coup de poing a aussi permis aux éco-gardes de saisir 14 armes blanches, dont deux conventionnelles et 12 armes modernes de chasse, non autorisées. En outre, 123 cartouches de calibre 12 et 87 munitions ont été récupérées. Les éco gardes ont également saisi 12 motos dans la forêt. Lesquelles motos ont été mises sous scellées. Les trois braconniers arrêtés ont été présentés à la presse le 9 octobre, puis conduits ensuite dans une cellule de la gendarmerie de Bertoua. Ils attendent d’être déférés au parquet. Les armes, quant à elles, ont été conduites au tribunal, pour y être conservées. Le chef de la brigade régionale du contrôle de l’Est, Stéphane Woapie, a expliqué que l’opération va se poursuivre. La guerre contre le braconnage est donc ouverte.