Depuis quelques jours, différents quartiers ont renoué avec les coupures.
Quartier Logpom, arrondissement de Douala 5, peu après 7h dimanche dernier. Devant un domicile doté d’un forage, une foule attend que le propriétaire fasse couler le précieux liquide. Enfants, femmes et hommes se cherchent des places dans le rang. Bidons, bassines, bouteilles plastiques et autres récipients sont mis à contribution pour recueillir de l’eau. Raison de cet attroupement, depuis quelque temps, cette partie de la ville a renoué avec les coupures d’eau. Les populations passent deux, trois jours, voire plus, sans qu’une goutte d’eau ne sorte des robinets.
Ce n’est pas tout : lorsque l’eau revient, sa couleur inquiète plus d’un consommateur. Tantôt elle est rougeâtre, ou encore plus foncée pour d’autres. Du coup, beaucoup n’osent pas la boire, de peur de se retrouver dans un hôpital, victime d’un quelconque mal. Madeleine B., ménagère, explique : « Si j’étais locataire, j’aurais déjà déménagé. Le réveil est devenu stressant car il faut aller à la recherche de l’eau tous les matins ». Christian D., père de famille, craint quant à lui, une recrudescence d’amibes ou des coliques chez ses enfants.
Les responsables de la société distributrice d’eau, la Camerounaise des Eaux (Cde), pointent du doigt les ruptures d’énergie électrique. La moindre interruption d’énergie provoque l’arrêt des stations et des usines de production d’eau potable, d’où les perturbations constatées ces dernières semaines, confie un responsable de la Cde à CT.
Pour le mois de septembre dernier, ajoute-t-il, les coupures de lumière ont causé une perte de 26250m3 d’eau du 25 au 29 septembre. Entre le 24 et 30 septembre, arrêt de la station de pompage en raison d’une coupure d’électricité. Mardi 1er octobre 14h30, 60m3 d’eau de perdus. Selon la Cde, l’arrondissement de Douala 5 est le plus touché. Toutefois, la stabilité dans la fourniture en électricité remettra, au fil des jours, de l’ordre dans la distribution d’eau.
