L’institution de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines repositionne son image.
Même le délestage n’a pas douché l’enthousiasme des organisateurs, des danseurs et des hommes de culture réunis mardi dernier, dans la cour du nouveau siège du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et langues africaines (Cerdotola). Un moment particulier, car l’inauguration de ce nouvel édifice compte comme l’un des temps forts des Journées de communication du Cerdotola, achevées hier à Yaoundé. La décoration du site par les feuilles de bananier était déjà en elle-même un évènement. L’électricité n’a pas réussi à gâcher la fête organisée par le Pr. Charles Binam Bikoï, secrétaire exécutif du Cerdotola. Le courant a fait son retour lorsque Benoît Sossou, représentant de l’Unesco au Cameroun, a commencé à délivrer son message.
Un accord de partenariat lie depuis avril dernier le Cerdotola et l’Unesco. Benoît Sossou a souligné qu’il existe une relation entre la culture et l’éducation, comme il y a une corrélation entre la culture et le développement. C’était la deuxième allocution de la journée, le bal des discours ayant été ouvert par le maître des lieux, Charles Binam Bikoï. Ce dernier a d’ailleurs reconnu que la place de l’Afrique dans l’histoire culturelle était « menacée ». Le Cerdotola se positionne donc comme un instrument qui œuvre à la préservation, à la diffusion, à la mise en valeur et à la promotion des langues et traditions africaines.
Le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna, qui présidait la cérémonie, a affirmé que la thématique des Journées de communication du Cerdotola s’inscrit dans la perspective de la renaissance africaine. « Pour un homme africain fier de sa tradition africaine », c’est le thème de ces Journées baptisées « J2C ». La Palabre scientifique (série d’exposés), les expositions, les cérémonies de dédicace des productions ont meublé les activités. Outre les membres du gouvernement, des ambassadeurs, des représentants d’organisations internationales, des étudiants, des hommes de culture venant d’autres pays africains participent à ces agapes intellectuelles. Le nouveau siège du Cerdotola est localisé au quartier Bastos à Yaoundé, derrière l’ambassade de Suisse. L’institution inter-Etats de coopération scientifique conserve toujours ses bureaux au quartier Mvan, en face de la Base aérienne. Avec un nouveau siège, le Cerdotola se dote donc de nouvelles ambitions.
