Même si les approches diffèrent, chaque formation s’attèle à choisir les plus compétents.
A première vue, l’élection des maires et de leurs adjoints va créer du mouvement au sein du Rdpc. Mercredi dernier, le dernier numéro de « L’Action », l’organe d’information du parti, a indiqué, en effet, que 305 (sur un total national de 360) communes seront gérées par des exécutifs issus des rangs du Rdpc. L’éditorial avertit dès lors qu’il y a lieu d’éviter de transmettre le pouvoir entre parents et suggère aux camarades de faire de la mise en place des exécutifs municipaux du 15 octobre, « un test grandeur-nature à cet égard ».
Peu semblent toutefois disposés à dire comment l’expérience projetée se prépare. « C’est un sujet sensible. On y travaille », confie à mi-voix un des membres du secrétariat général. Toutefois, un message porté du secrétaire général du Comité central, Jean Nkuete, sollicitait le 2 octobre dernier tous les présidents des sections du parti. L’objet du message, en relief dans le texte : faire des propositions concernant les conseillers municipaux Rdpc susceptibles d’être élus maires et adjoints des collectivités territoriales où le parti a triomphé. Au-delà de ce message, il n’y a plus rien à dire.
En attendant le feed-back de la consultation, le Rdpc, qui tient compte du genre et de la « composante sociologique », peut cependant être sûr qu’il partage avec d’autres concurrents, le souci de sélectionner les meilleurs militants pour diriger les mairies. Au Sdf, une commission nationale d’investiture des maires et adjoints travaille dans son quartier général de Bamenda, indique Beatrice Annembom Monju, secrétaire national à la Communication du parti. Les postulants y vont, munis de leurs dossiers qui comportent outre un curriculum vitae, deux autres pièces « très importantes » : un plan d’action et l’engagement à respecter la philosophie du Sdf dans la gestion communale. Lundi au plus tard, cet écrémage devrait avoir rendu ses résultats.
Au Sdf plus qu’à l’Undp, cette préparation met en exergue la tutelle du parti. Car, explique Mme Annembom Monju, la commission ad hoc peut éliminer autant qu’elle peut suggérer aux conseillers municipaux élus sous sa bannière de choisir entre deux ou trois candidats. « L’Undp suit son modèle des investitures. Nous n’avons que deux possibilités : les candidats sont choisis par la base après s’être concertés entre eux de rapprocher leurs positions et s’entendre. Des chargés de mission du parti supervisent ces opérations et le cas échéant, exceptionnellement, le parti arbitre », résume Pierre Flambeau Ngayap, secrétaire général de l’Undp.
