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Dossier de la Rédaction

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Quand le stress s'installe, danger!

La Journée mondiale de la santé mentale célébrée jeudi invite à l’adoption de comportements sains.

 Elles ne font pas partie des affections les plus mortelles, mais les maladies mentales déstabilisent des milliers de personnes dans le monde. La journée de jeudi a d’ailleurs été arrêtée par l’Oms pour commémorer la santé mentale. A Yaoundé, même si la célébration est quelque peu passée inaperçue, les victimes sont nombreuses dans la capitale, tout comme ailleurs. Tenez ! Quartier Mvog-Atangana-Mballa. Postérieur et poitrine grandement dévoilées, une dame avoisinant la quarantaine se faufile entre les véhicules. Sans se soucier des regards à la fois furtifs et insistants des passants sur ses parties intimes, elle susurre un langage qu’elle est la seule à comprendre. « On ne sait même pas ce qui l’a conduite à cette maladie. Il y a quelque temps, cette femme avait tous ses sens », se souvient un riverain. Loin de là, au carrefour Acacias du côté de Biyem-Assi, une autre y traîne. Le centre-ville n’est pas épargné. Les malades mentaux sont visibles un peu partout.

A l’Hôpital Jamot de Yaoundé, point de chute de ceux d’entre ces patients qui ont été encadrés par leur famille, les chiffres sont inquiétants. En 2012, 10.090 malades mentaux y ont été consultés d’après le Dr Yves Mathieu Zoa Nanga, directeur de la formation hospitalière. Cette année également, l’arrivée de nouveaux malades préoccupe. En l’absence de statistiques récentes, le directeur fait savoir que de janvier à mars 2013, 2882 malades ont été consultés, dont 551 nouveaux cas. « Les statistiques parlent d’elles-mêmes. On n’a plus besoin d’ajouter quelque chose. Dans l’incapacité de les interner tous, on commence souvent par l’isolement. C’est après des jours d’observation que le médecin décide de les garder ou de les renvoyer en famille », explique Dr Yves Mathieu Zoa Nanga.

Selon le Dr Laure Menguene épse Etaba Bikoun, psychiatre en service dans cette formation sanitaire, les personnes errant dans les rues souffrent pour la plupart de troubles bipolaires. Un mal les rendant incapables de distinguer le bien du mal. Pour d’autres, c’est la schizophrénie, « une maladie mentale caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, entraînant des comportements et des discours bizarres, parfois délirants.» Mais comment en arrive-t-on là ? « Le stress. Une fois qu’il s’installe, il y a des risques d’avoir des maladies mentales », assure la psychiatre.  Mais compte tenu de l’importance des cas et du nombre réduit de psychiatres  – trois dans tout le Cameroun -,  le directeur de l’Hôpital Jamot invite les familles à plus d’implication. Ce qui participerait à réduire le nombre de victimes dans les rues.

 

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