L’organisation a été désignée vendredi pour ses efforts en vue de l’élimination des armes chimiques.

258 candidatures dont celles de 50 organisations étaient en lice pour succéder à l’Union européenne au prix Nobel de la paix cette année. Et c’est l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Oaci), l’organisme chargé de l’application des dispositions de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (Ciac, 1997), qui a été  primé vendredi. Un choix motivé par le « travail considérable » de l’Organisation, « en vue d'éliminer les armes chimiques », a déclaré le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland. Cette désignation est intervenue alors que la jeune organisation fondée en 1997 et dont le siège est à la Haye aux Pays-Bas, a récemment été propulsée au-devant la scène internationale à la faveur du conflit syrien. C’est, en effet, à elle qu’a été confiée la mission de destruction de l’arsenal chimique de Damas en fin septembre, ce à quoi ses experts s’attèlent depuis le 1er octobre dernier.

Mais comme l’an dernier, le geste du comité du Nobel basé en Norvège a déplu à plus d’un. Des voix ont, en effet, estimé que le médecin gynécologue congolais, Denis Mukengue, méritait mieux ce prix. Idem pour la jeune pakistanaise Malala Yousufzai âgé de 16 ans, au regard de son action en faveur du droit à l’éducation des jeunes filles dans son pays.

A ce jour, 16 ans après la création de l’Oiac, presque tous les Etats du monde, soit plus de 190 pays, sont signataires de la convention (Ciac, ndlr). Mais certains n’ont pas encore détruit leur arsenal d’armes chimiques, notamment la première puissance mondiale, les Etats-Unis, ainsi que la Russie, a déclaré le président du comité Nobel lors de la cérémonie d’Oslo vendredi. La date-limite pour le faire avait pourtant été fixée au mois d’avril 2012.