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Dossier de la Rédaction

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Une pièce surchauffe la salle d'audience dans l'Affaire Etoundi Oyono

La déposition de Koh Mvondo finalement présentée à l’audience de lundi a soulevé de vives passions.

Tout le monde a hurlé lundi au tribunal de Grande instance du Mfoundi, siégeant sur l’affaire opposant  le ministère public à Emmanuel Etoundi Oyono au sujet de la publication d’un faux document relatif à l’achat du bateau Rio Del Rey. D’entrée de jeu, Me Fouss crie l’indignation des avocats du mis en cause de n’avoir pas pu entrer en possession du document dont la communication au conseil faisait l’objet du renvoi de la dernière audience. D’après Me Fouss, on a allégué une panne de la photocopie pour ne pas mettre le document à disposition. Séance tenante et sur la base de l’article 413 du Code de procédures pénales, Gilbert Schlick ordonne au représentant du parquet de dérouler la pièce. Vives protestations de la part des avocats qui sollicitent le renvoi de l’affaire. Le ton monte, les avocats menacent de sortir de la salle mais le président du collège des juges reste ferme. La parole est donnée au procureur Fabo. De l’autre côté les avocats n’arrêtent pas de crier. Imbroglio.

Gilbert Schlick sort de ses gongs et parle plus fort encore : « Monsieur le procureur, déroulez votre document. Les avocats n’ont qu’à sortir s’ils le veulent». M. Fabo lit une longue déposition de Simon Hervé Koh Mvondo pendant l’instruction. Koh Mvondo, collaborateur au journal Nation d’Afrique où la pièce querellée a été publiée y raconte le processus de fabrication de ce faux document qui les a finalement renvoyés devant la barre. La déposition parle de quelques journaux de la presse privée ayant rapporté à l’époque des faits, la perception des commissions relatives à l’acquisition du Rio Del Rey où certains commis de l’Etat sont soupçonnés de les avoir perçus indûment au détriment des autres.

Le Journal Nation d’Afrique se propose de faire la lumière sur l’affaire. Sauf que la vérité que Nation d’Afrique veut brandir est fabriquée de toute pièce. Koh Mvondo, au centre du montage raconte le processus : le recours à Internet pour retrouver le logo de la SNH, la sollicitation d’un infographe pour ajouter les emblèmes, l’imagination du texte attribuant les commissions, la fausse signature, les faux cachets, les consignes portés sur le document. L’enjeu, c’était le pécule à gagner dans cette affaire, d’après ce témoignage lu pendant l’audience. Le témoin affirme que des émissaires de Emmanuel Etoundi Oyono leur avaient dit que le DG de la Maetur (à l’époque des faits) voulait ces documents : authentiques ou faux ! « Son garde de corps nous avait dit qu’il en avait besoin pour accabler Laurent Esso, son ennemi qui l’avait débarqué du Port autonome de Douala. Le DG  voulait des ordres de virement de Mounoume Dayas, Dooh Collins, Antoine Bikoro ou alors des listes de milliardaires qui accableraient ces personnes. Le texte finit par des détails sur la rencontre entre les "journalistes" et le Dg le jour où le document est remis. Plusieurs d’entre eux dont Bibi Ngota, Stéphane Manga, Koh Mvondo (pour Serges Sabouang) s’en sortent avec des bons de carburants d’une valeur de 50 000F et des insertions dont le montant pour Nation d’Afrique a été révélé : 1,5 millions de F. Demain l’audience reprendra pour les observations des avocats de la défense.


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