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Dossier de la Rédaction

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L’Afrique en quête d’une position commune face aux Changements climatiques

Les pays du continent veulent parler d’une seule voix lors des deux échéances mondiales majeures à venir.

Il y a d’abord la 19e Conférence des Parties (COP19) qui se tiendra en novembre prochain, à Varsovie en Pologne. Puis la Conférence de Paris prévue en 2014. Les Africains n’entendent pas y aller en spectateurs. Mais, avec des idées précises à défendre. « Dans le passé, des changements climatiques se sont produits pour le meilleur et pour le pire, le plus souvent sans que les hommes aient pu savoir pourquoi. Désormais nous savons. L’Afrique peut prendre l’initiative pour éviter le pire et atteindre le meilleur », explique Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, dans le cadre de la troisième Conférence annuelle sur les changements climatiques et le développement en Afrique. Travaux tenus à Addis-Abeba du 21 au 23 octobre 2013.

Pour atteindre les objectifs ainsi clairement affichés, les Africains doivent encore peaufiner leurs dossiers pour dégager une vision commune des enjeux. « Jusqu’à présent, l’Afrique se présentait à la table des négociations pour discuter sur la base des idées des autres. Nous avons commencé par revoir cette manière de faire. Désormais, nous irons avec des propositions concrètes émanant de nous et plus proches de nos réalités et intérêts. Raison pour laquelle, pour la première fois des chercheurs africains ont été conviés à cette rencontre annuelle. Ils ne doivent voir les choses que sous le prisme africain », explique un membre de l’équipe technique d’organisation de la conférence.

Au total, 36 présentations portant sur tous les aspects des changements climatiques exclusivement relatifs à l’Afrique permettront aux uns et aux autres de faire le point. Question de se mettre à jour. Des sessions parallèles regroupant des communautés affectées par le phénomène (agriculteurs, pêcheurs, éleveurs, jeunesse, femmes…) favoriseront la prise en compte de tous, sans aucune discrimination. « Ce processus n’est pas superflu, car il est important que les Africains parlent d’une seule et même voix. Jusqu’à présent, il est curieux de constater des dissonances dans le groupe africain présent à la table des négociations. Certains soutiennent bizarrement des positions proches de la Chine, l’Inde ou l’Europe. Du coup, il y a des dilemmes et des tensions au sein du groupe. Il faut plus que jamais dépasser tout ça et trouver une cohésion pour soutenir un point de vue bénéfique à l’Afrique », explique Tom Awiyo, spécialiste Agriculture et changements climatiques au CAPC.

L’Afrique paie un lourd tribut au changement climatique, sans en être pourtant responsable.  Etant entendu que la problématique climatique actuelle nécessite la mobilisation de grosses ressources pour l’«adaptation ».  Des ressources qui ne sont, du reste, pas faciles à trouver. Selon les experts de la CEA, la BAD et du PNUD, la principale piste à explorer dans ces conditions reste celle de la Taxe carbone. Et pour en tirer le maximum de profit, il est question de ne pas évoluer en rangs dispersés comme l’Afrique en a l’habitude. « Si nous voulons survivre, nous devons nous présenter à la table des négociations en tant que groupe. Il y a tant de choses que nous pourrions obtenir ensemble, tant de choses que nous pourrions faire en commun pour changer la donne », a affirmé la représentante de Mme Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, à ces travaux. D’ici aux prochaines échéances, l’Afrique espère voir ses vision et position étoffées. De même que les derniers décideurs hésitants, convaincus de parler d’une seule et même voix.


-La CCDA-III rassemble chercheurs, politiques, agriculteurs, société civile…

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