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Dossier de la Rédaction

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Le maire entre défis et pièges

Quel rapport existe-t-il entre un nid-de-poule au quartier Rues Manguiers de Yaoundé, ou un trou béant à l’amorce du pont sur la rivière Kondi à Makepe-Missokè  et les dernières élections municipales ? Apparemment aucun. Si on se fie au nombre d’acteurs intervenant dans la construction et l’entretien routier en ville comme dans les campagnes. Au nombre de ces acteurs se trouvent le ministère des Travaux publics, le ministère de l’Habitat et du Développement urbain et les communautés urbaines, le cas échéant.

Toutefois, aussi bien l’électeur qui, le 30 septembre dernier, a déposé son bulletin de vote au fond de l’urne, pour le choix des conseillers municipaux,  que certains eux-mêmes, l’amélioration des infrastructures de communication, au regard des besoins quelle que soit la commune, devrait s’inscrire comme une priorité dans la feuille de route des nouveaux maires.

L’engouement particulier suscité cette année par les élections municipales n’avait jamais sans doute été égalé auparavant. De grosses pointures de l’élite administrative, du monde des affaires, voire de la bourgeoisie paysannes se sont bousculées dans cette compétition pour laquelle 35 partis politiques avaient pris la ligne de départ. Le processus de décentralisation supposé s’accélérer à l’horizon 2035 ne semble sans doute pas étranger à ce regain d’intérêt pour la gestion municipale. Le transfert de compétences et de ressources conséquentes appelé à gagner en volume au sein des 17 départements ministériels  qui s’y sont déjà engagés, voire à  s’étendre au-delà.

Il faudrait cependant relever que deux défis majeurs interpellent les nouveaux maires à ce stade : les résultats, d’un côté, la gestion de l’autre. Même avec des moyens limités, l’on pourra obtenir des résultats, y compris dans le domaine des routes, à travers des initiatives marquantes et peu coûteuse à l’instar du cantonnage manuel. La question quant à elle constitue autant un défi qu’un piège. Défi de pouvoir laisser des traces de son passage à la tête de la commune par des ouvrages qui résistent au temps, en gérant aux mieux des intérêts des populations les ressources disponibles. Cette gestion constitue tout aussi un piège qui ne tardera pas à prendre ceux qui vont à la mairie dans l’espoir d’arrondir leurs fins de mois ou de trouver une retraite dorée. Beaucoup de maires sont en ce moment en prison pour des indélicatesses vis-à-vis des deniers publics. Qu’on se souvienne que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) avait publié, dans l’édition de Cameroon Tribune du 8 mars 2007, un communiqué en vue de mettre fin à cette propension des maires à proposer au Feicom, la banque des communes, des numéros de comptes bancaires personnels pour se faire virer des centimes additionnels communaux.

Qu’on ne s’y trompe donc point. Au-delà du port de l’écharpe tricolore et de bien d’autres honneurs qu’elle confère, la fonction de maire n’est pas une sinécure. Elle exige humilité et prudence de la part de son titulaire. Une humilité qui suppose formation et apprentissage. Le Minatd et ses partenaires au développement qui le savent, prévoient pour chaque mandature des sessions de formation. Il revient aux nouveaux élus de savoir en profiter.

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