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Dossier de la Rédaction

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Les météorologues plaident pour des infrastructures de qualité

Nombres de données sont perdues sur le continent, faute locaux adéquats pour les conserver.

C’est un véritable cri du cœur que le directeur national de la météorologie en Guinée Conakry et ses collègues ont lancé dans la journée de mardi. Deuxième jour des travaux de la troisième Conférence annuelle du changement climatique et du développement en Afrique. « Quand vous visitez les services météo dans les pays africains, vous constatez beaucoup de lacunes. Ces services ont été créés avant les indépendances et disposent des informations beaucoup plus riches que les données des banques monétaires centrales. Hélas, beaucoup de ces données consignées sur des feuilles de papier traînent dans les couleurs. N’importe quel passant y a accès et pas pour les bonnes raisons », s’est plaint le chef de file des météorologues, Mamadou Lamine Bah, par ailleurs président du Conseil africain de la météorologie au sein de l’organisation mondiale.

Alors qu’elle représente un cinquième de la superficie totale des terres émergées de la planète, l’Afrique dispose du r »seau d’observation terrestre du temps et du climat le moins développé. Un réseau qui se dégrade et n’atteint plus qu’un huitième de la densité minimale exigée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). La plupart des services météo nationaux disposent de ressources humaines et financières stagnantes. De même que de technologies obsolètes qui limitent leurs capacités à fournir des services de bonne qualité dont les politiques, décideurs et autres populations ont besoin. Pour les acteurs du secteur, il est plus que jamais question de positionner correctement les services météorologiques et climatologiques en tant qu’élément essentiel du cadre du développement durable, national et régional en Afrique. Particulièrement dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de l’adaptation du changement climatique et de la réduction des risques de catastrophes.

« Certaines des données stockées dans les services météo en Afrique datent de cent ans. Leur destruction à elle seule est une catastrophe. Si on n’arrive pas à les traiter et à les sauvegarder au bénéfice de la communauté internationale, il sera trop tard. Nous ne pouvons pas faire des analyses prévisionnelles sur l’avenir en oblitérant le passé », a expliqué un expert face à le presse. Selon  les météorologues réunis à Addis-Abeba, l’Afrique utilise actuellement des produits issus de la prévision numérique du temps et de données satellites provenant de sources extérieures au continent. Elle ne contribue que très peu à l’élaboration de ces produits. « A l’échelle du continent et en ce qui concerne ces produits, nous devrions certes agir en tant que consommateurs, mais aussi en tant que propriétaires et exploitants », martèlent-ils.

Du coup pour une mise à jour digne de ce nom, plusieurs champs d’action sont proposés. Au rang de ceux-ci, l’investissement dans les infrastructures de surveillance du temps et du climat telles que les stations météo automatiques, les radars météo et les pluviomètres. De quoi donner aux populations l’accès à une information fiable, pertinente et diffusée en temps voulu. « Il serait possible aussi de mieux planifier bon nombre d’activités économiques essentielles et d’améliorer la sécurité alimentaire, en veillant à ce que les populations soient informées des conditions climatiques saisonnières prévues pour pouvoir prendre des mesures appropriées. L’agriculture par exemple pourrait faire de grands pas en avant si on fournissait aux agriculteurs des informations sur les pluies et les températures, pour les aider à choisir les semis et les lieux à ensemencer. Ce qui améliorerait les récoltes et donc les moyens de subsistance des communautés dans leur ensemble », conclut Mamadou Lamine Bah.



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