Le ministre Ama Tutu Muna a lancé un projet y relatif au cours d’une cérémonie mercredi dernier à Yaoundé.
« La sauvegarde et la transmission de notre héritage culturel interpelle à plus d’un titre ». C’est l’une des déclarations fortes qui émanaient du discours de lancement de l’élaboration du répertoire des sites culturels du Cameroun, prononcé par le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna. La cérémonie qui a eu pour cadre la salle de conférences du Minac, s’est tenue mercredi dernier, en présence du représentant-résident du Bureau régional de l’Unesco, Benoît Sossou.
Cette initiative s’appuie sur la nomenclature définie dans la loi 2013/003 du 18 avril 2013, régissant le patrimoine culturel. C’est l’une des priorités du Minac qui d’après Ama Tutu Muna, rentre en droite ligne avec la feuille de route 2013. Elle s’inscrit dans les missions d’inventaire, de présentation, de conservation des sites, lieux et monuments historiques, ainsi que d’étude et de mise en valeur du patrimoine culturel immobilier. « Ce projet va permettre aux Camerounais de mieux connaître leur territoire. Nous allons aussi pouvoir valoriser notre patrimoine culturel aux yeux du monde », a déclaré le Minac. L’Unesco, l’un des partenaires de ce projet de cartographie, est aussi conscient du potentiel culturel du Cameroun. S’adressant à la presse, Benoît Sossou a d’ailleurs rappelé que : « Le Cameroun est un pays très riche sur le plan culturel. C’est l’Afrique en miniature. Il y a de nombreux lieux comme les chutes de la Lobé, qui doivent être mis en valeur. »
L’objectif visé est donc de constituer une cartographie des sites-patrimoines et culturels du Cameroun et d’assurer la publication d’un répertoire de ceux-ci. Dès ce jour, une équipe du ministère effectuera des missions d’enquête et de collecte dans les dix régions administratives, pour évaluer les sites touristiques et ce jusqu’en 2015. Le Nord et l’Extrême-Nord sont les premières destinations ciblées. « Les équipes vont s’informer à travers les populations sur l’historique et les caractéristiques des sites à mettre en valeur. Des archéologues et des scientifiques vont aussi procéder à des vérifications », a annoncé le ministre Ama Tutu Muna. Aux équipes chargées de conduire les missions, le ministre a recommandé de travailler avec rigueur, suivant le respect des lois et de la hiérarchie, pour atteindre les résultats escomptés.
