C’est l’un des points au menu des sommets de l’Uemoa et de la Cedeao qui s’achève ce vendredi à Dakar au Sénégal.
L’Afrique de l’ouest veut booster son intégration économique et monétaire. Dakar, la capitale du Sénégal a abrité jeudi la 17e session des chefs d’Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui regroupe huit des 15 nations de la sous région, lesquels ont en commun le Franc Cfa. La rencontre qui se poursuivait lorsque nous mettions sous presse hier, s’est tenue en prélude à un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui s’ouvre aujourd’hui, toujours à Dakar. L’un des principaux objectifs des deux événements, ont rapporté les médias, c’est d’accélérer la création d'un marché unifié et d'une monnaie unique d'ici 2020 en Afrique de l’ouest. L’établissement d'un cordon douanier pour l'accès des marchandises dans l'espace régional et les négociations d'accords commerciaux avec l'Union européenne (UE) figurent au menu des échanges. Les questions politiques devraient aussi « s’inviter aux débats » lors de ces sommets, a indiqué mercredi denier Kadré Désiré Ouédraogo, le président de la Commission de la Cedeao. Lesquels interviennent dans un contexte marqué par la demande d’annulation des législatives en Guinée et au lendemain d’un attentat meurtrier au Nord Mali.
Selon le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye, le double rendez-vous de Dakar revêt un enjeu majeur pour l’avenir économique de cette partie du continent. A l’en croire, les nombreuses crises survenues dans cet espace ont « diverti » la Cedeao de « sa mission fondamentale ». L’institution a ainsi été amenée à s’« impliquer pendant très longtemps» plutôt dans la recherche de la paix au Libéria, en Sierra Léone ainsi que dans les crises ivoirienne et malienne notamment. Tous les chefs d’Etats de l’Uemoa ou presque, ont fait le déplacement de Dakar hier. Ils seront rejoints ce matin par d’autres, pour des travaux qui vont sans doute offrir des perspectives heureuses aux peuples de la région ouest de l’Afrique, sur le chemin d’une intégration panafricaine.
