A la veille de sa fête nationale, le 29 octobre, Ankara se présente un modèle de développement endogène susceptible d’inspirer Yaoundé.

Omer Faruk Dogan trouve beaucoup de similitudes entre la Turquie et le Cameroun. Deux pays qui, selon le chef de la mission diplomatique d’Ankara à Yaoundé, occupent des espaces géographiques charnières, constituent des terres de rencontres entre différentes cultures, disposent d’un potentiel pour être des carrefours de distribution de l’énergie dans la sous-région… Autant la Turquie constitue un trait d’union entre l’Europe et l’Asie, autant le Cameroun se présente comme un point de rencontre entre différentes cultures, différentes peuplades et différents milieux naturels qui en font l’Afrique en miniature.

Ce rapprochement pour dire que le Cameroun, qui se bat pour son émergence à l’horizon 2035, peut trouver en la Turquie l’exemple d’un pays qui a décollé grâce à ses potentialités et est parvenu à bâtir un développement endogène.

Avec un taux de croissance qui, bon an mal an, tend vers deux chiffres, la Turquie constitue aujourd’hui la quinzième puissance économique mondiale, la sixième parmi les pays de l’Union européenne, grâce à des performances enviables : en Europe, premier producteur de ciment, premier constructeur de téléviseurs, premier producteur d’engrais, de noisettes et d’abricots… La Turquie se trouve également dans le top 10 mondial de la construction automobile, dans le top 5 de la fabrication de bijoux, mais occupe aussi le rang de deuxième producteur mondial de bijoux.

Ainsi se dévoile l’ex empire de Constantinople à la veille de la célébration de ses 90 ans de proclamation de la République.

Depuis la visite au Cameroun en 2010 du président turc, Abdullah Gül, l’ouverture d’une ambassade à Yaoundé, la même année, les relations bilatérales ont pris un envol boosté en mars 2013 par la visite en Turquie du président Paul Biya au Cameroun. Aujourd’hui, ce sont pas moins de 20 entreprises turques qui font des affaires au Cameroun. C’est un partenaire qui, selon Omer Faruk Dogan, qui n’aspire qu’à faire partager son expérience et son expertise au Cameroun. Occasion aussi pour le diplomate turc de féliciter le président Paul Biya et l’ensemble pour le double scrutin du 30 septembre 2013. Lequel s’est déroulé, selon son appréciation dans la paix et la sérénité.