Le modèle de cadrage macro-économique a été validé jeudi dernier à Yaoundé au terme d’un atelier régional de quatre jours.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) dispose désormais d’un outil pour évaluer les performances économiques de ses six Etats-membres. C’est le modèle de cadrage macro-économique de la Cemac. Il a été validé au terme de quatre jours de travaux réunissant des experts des différents pays. L’atelier régional organisé, à cet effet, par la commission de la Cemac a été clos jeudi dernier à Yaoundé par Marie Yvonne Bonga, inspecteur général du ministère en charge de l’Economie.
Il s’agit d’un outil qui a deux composantes. La première composante (court terme) qui permet d’évaluer la performance économique des Etats au bout de six mois. Et donc, permettre d’identifier les difficultés de circonstance dans chaque Etat membre. La deuxième (moyen et long terme) permet d’évaluer l’impact des programmes mis en œuvre au niveau des Etats- membres et de la commission de la Cemac. D’après Nadjiounoun Djimtoingar, directeur des études économiques à la Cemac, ce nouvel outil permettra aussi de faire des prévisions. « On pourra se projeter dans cinq ou dix ans et définir les objectifs que nous voulons atteindre et les moyens d’y parvenir », explique-t-il. Et d’ajouter, « l’outil vient permettre de mieux apprécier les performances des Etats et d’aider les décideurs à prendre des politiques pour avancer dans le développement économique ».
Le modèle de cadrage économique de la Cemac est le fruit d’un travail mené durant six mois par le cabinet N Consulting. Bien que l’outil soit encore « perfectible » de l’avis de Jean Paul Nendigui, expert-comptable et directeur associé du cabinet, il reste néanmoins un instrument à même de produire des résultats fiables, ce qui n’était pas le cas pour les outils utilisés jusqu’ici. Pour l’heure, certains Etats disposent d’un modèle de cadrage macro-économique, d’autres pas, encore moins la commission de la Cemac. Pour le Cameroun, pays-membre de la Cemac, « cet outil permet de rester en harmonie avec toutes les politiques de la zone », déclare Marie Yvonne Bonga. Sur les conditions de bonne utilisation, « l’outil reste à être maîtrisé par les cadres de la commission et les Etats-membres. Il faut maintenant mettre en place le renforcement de capacités nécessaire pour pouvoir gérer l’outil et l’utiliser à bon escient », complète le directeur des études économiques. Les perspectives macro-économiques à moyen terme pour 2014-2016 dans la zone Cemac projettent une croissance de 6% en moyenne.
