L’Union des journalistes de la presse francophone (Upf) a organisé un séminaire y relatif vendredi à Yaoundé.

 Suspect, inculpé, prévenu, accusé. Des termes a priori banals mais qui, mal employés dans des comptes rendus d’audience, peuvent porter préjudice aux concernés et trahir un manque de professionnalisme du rédacteur. C’est la raison pour laquelle les membres de la section camerounaise de l’Union des journalistes de la presse francophone (Upf) ont organisé un séminaire de formation de journalistes à l’information judiciaire vendredi dernier. La séance d’apprentissage pour certains, de recyclage pour d’autres s’est déroulée sur le thème : « La presse face aux spécificités du traitement de l’information judiciaire ». L’objectif étant, selon le président de la section, Aimé Robert Bihina, « d’opérer un saut qualitatif dans le traitement de l’information judiciaire.» Car ajoute-t-il, « les grands procès qui ont cours depuis quelques années ont donné une nouvelle dimension à l’actualité judiciaire.»

Le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun a affirmé à l’ouverture des travaux : « Le Cameroun a adopté, il y a quelques années, un nouveau Code de procédure pénale qui regorge d’innovations majeures pour le justiciable. Mais ce nouveau code ne semble pas maîtrisé du grand public. Les journalistes peuvent contribuer à changer cette donne.» Ainsi, le séminaire a prévu un atelier sur le commentaire de texte du nouveau Code de procédure pénale. Atelier dirigé par Me Robert Fojou, avocat au barreau du Cameroun. Le Pr. Albert Mbida, spécialiste du droit des médias a édifié les participants sur la collecte et le traitement de l’information judiciaire avant le début des travaux dirigés sur la couverture médiatique d’une audience dont la supervision était assurée par Christophe Bobiokono, directeur de publication de Kalara.