Des combattants opposés à l’ex-rébellion Séléka ont donné l’assaut samedi sur la ville de Bouar, dans l’ouest du pays.

Cinq soldats et sept assaillants tués, c’est le bilan d’une attaque perpétrée samedi dernier dans la ville de Bouar, à l’ouest de la Centrafrique. Des combattants opposés à l’ex-rébellion Séléka, entre 300 et 500 hommes, ont d’abord pris l’aérodrome, avant d’encercler cette cité. Puis ils ont convergé vers le camp de l’armée, qui a riposté.

Plusieurs médias locaux ont fait état de panique généralisée dans la ville au plus fort de l’attaque. Affolés par les coups de feu, 4 à 6 000 personnes, se sont réfugiées dans les locaux de la Cathédrale Marie Mère de l’Eglise de Bouar. D’autres ont préféré se terrer chez eux tandis que certains ont pris le risque de s’enfuir en brousse malgré la présence de ces assaillants dénommés anti-Balaka.

Dans l’après-midi, l’armée a pu reprendre le contrôle de la ville et les assaillants se sont enfuis, même si des coups de feu sporadiques ont été entendus jusque tard dans la soirée près de l’aérodrome et du camp militaire. De nombreux blessés ont aussi été enregistrés après cette attaque survenue dans une région considérée comme acquise à l'ex-président François Bozizé.

Dimanche, des éléments congolais et camerounais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) ont été déployés pour rassurer les populations. Jusqu’ici, les anti-Balaka s’en prenaient surtout aux populations musulmanes. Pour les autorités, l’attaque de samedi est loin d’être l’œuvre de simples paysans organisés. Bangui y voit l’œuvre de la garde présidentielle de l’ex-président François Bozizé.

Ces violences interviennent après la désignation, il y a quelques semaines, de commandants de régions militaires avec 200 à 400 hommes chacun pour poursuivre le désarmement et ramener la stabilité.