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Dossier de la Rédaction

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Honorable!

 L’hémicycle du palais de Verre de Ngoa-Ekelle accueille, pour la première fois mardi, les 180 députés élus au terme des législatives du 30 septembre dernier. Ces  parlementaires qui représentent  sept partis politiques, à savoir : le RDPC (148), le SDF (18), l’UNDP (5), l’UDC (4), l’UPC (3), le MDR (1) et le MRC (1) prendront part à la session de plein droit de l’Assemblée nationale. Une session toute particulière dont le premier temps fort sera consacré à la validation des mandats des membres de la représentation nationale, par des comités qu’ils mettront sur pied eux-mêmes. Par la suite seront remis les attributs (écharpe, cocarde, macaron) aux désormais « Honorables ». Le deuxième temps fort de la session, le plus attendu par le grand public est l’élection du président de l’auguste Chambre et des autres membres du bureau. Ainsi que la constitution des commissions au sein desquelles se fait l’essentiel du travail des députés, qui consiste à légiférer et à contrôler l’action du gouvernement.

S’agissant de l’élaboration des lois, une analyse des textes votés par l’Assemblée nationale depuis la restauration du multipartisme, à l’aube des années 90, permet de constater qu’il est question, pour la plupart de projets de lois. En d’autres termes, des textes d’origine gouvernementale. Quant aux propositions de lois émanant des députés, elles sont plutôt rares. Une situation qui devrait retenir l’attention des députés de la 9e législature qui ne doivent pas perdre de vue qu’aux termes de la Constitution, l’initiative des lois revient concurremment au gouvernement et à l’Assemblée nationale.

Pour ce qui est du contrôle de l’action gouvernementale, il gagnerait à redevenir durant les cinq prochaines années, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. En effet, les enquêtes menées, ces dernières années, auprès des députés sur l’efficacité du contrôle de l’action du gouvernement par l’Assemblée nationale, ont permis de relever au moins deux insuffisances. La première concerne le temps long qui sépare l’envoi des questions écrites aux ministres et la séance au cours de laquelle ils sont invités à répondre. Au point qu’il arrive assez souvent que les préoccupations des députés soient dépassées. Par ailleurs, le fait que les élus du peuple ne puissent pas relancer les membres du gouvernement laisse les parlementaires et l’opinion publique sur leur faim. Une révision du règlement de la Chambre permettrait de remédier à cette situation. L’autre fait qui mérite d’être relevé, afin de prévenir de nouvelles dérives, ce sont les compromissions dont se rendent coupables certains élus, en quête de marchés publics, auprès des ministres et autres gestionnaires des crédits. Ce qui les disqualifie considérablement dans leur mission de contrôle du gouvernement.

En ce qui concerne les enquêtes parlementaires dont on n’a plus entendu parler depuis des lustres, leur « disparition » tiendrait non seulement au fait qu’elles sont jugées extrêmement  onéreuses, mais aussi elles jetteraient l’opprobre sur certaines personnalités et, ce faisant, sur les familles politiques auxquelles elles appartiennent. Des arguments qui résistent peu à la critique, surtout lorsqu’il s’agit de préserver la fortune publique. On ne le dira jamais assez, la lutte contre les atteintes à cette fortune doit être l’affaire de tous. Elle doit donc être particulièrement soutenue par les membres de la représentation nationale pour bénéficier du crédit qu’elle mérite tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du triangle national.

Last but not the least, les députés de la cuvée du 30 septembre 2013 gagneraient à avoir l’œil rivé en permanence sur le taux d’exécution du budget d’investissement public (BIP). Car, c’est grâce au BIP que sont offerts aux populations les routes, les hôpitaux, l’électricité, l’eau… qu’elles appellent de tous leurs vœux en vue de l’amélioration de leur bien-être. C’est en grande partie sur la base de ces réalisations que les électeurs jugent leurs élus. En juin 2013, le taux de réalisation du BIP au plan national tournait autour de 34 %. Une situation  déplorable et déplorée qui appelle à une mobilisation forte de ceux qui sont en charge du contrôle de l’action du gouvernementale, afin que pareil  score ne se reproduise pas.

Au total, c’est en étant vigilants, pro-actifs, en prenant des décisions courageuses et en travaillant en synergie avec le gouvernement pour conduire le Cameroun vers la modernité que les nouveaux membres de la Chambre basse du parlement répondront aux attentes des populations et mériteront le titre d’Honorable.

 

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