Discrètes, élégantes et joyeuses, les élues ont marqué de leur présence la rentrée de mardi.

Laquelle était-elle la plus distinguée parmi ces dames, députés, qui ont ouvert mardi au palais de Verre la neuvième législature de l’histoire parlementaire ? Entre le raffinement d’Elise Pokossy Doumbe du Rdpc, accompagnée de son époux, le sourire ravi d’Esther Ngala du Sdf et ses supportrices porteuses d’épinglettes à son image, les baisers maternels de Isabelle Silikam à ses « enfants », modestes employés de l’Assemblée nationale et les yeux grand ouverts de Ngo Nyaga, de l’Upc, sur son nouvel environnement de travail, toutes portaient avec elles cet air de changement qui embaumait la rentrée parlementaire.

Discrètes dans leur effusion de joie, comme Cavaye Yéguié Djibril à son arrivée, juste marquée par une légère équipe d’accompagnateurs et les saluts respectueux de ses collègues de la dernière législature, ces élues n’ont pas éclipsé la majorité par l’élégance et la douceur de leurs présences. Plus bruyants, comme au naturel, les députés de l’autre sexe que l’on revoyait grimper lentement les escaliers que la plupart connaissent, ne manquaient pas de s’interpeller avec force gestes, relevant les manches, pour ceux qui avaient préféré, au détriment des nombreux costumes et tailleurs, d’offrir aux regards des nombreux badauds, un assortiment varié des bien nommées « tenues traditionnelles d’apparat ».

Quelque tenue qu’ils aient choisie, les députés étaient toujours heureux. Tel Luc Koa du Rdpc, pressant contre sa poitrine, Pierre Sendé de l’Upc et lançant à son camarade Joseph Owona Kono : « Les gens ne savent pas que c’est toi mon grand (frère, Ndlr) ». Suscitant un « Hé Docta ! », de l’autre député très amusé par la présentation qui a aussi donné l’accolade au médecin upéciste traînant sous le porche et à l’entrée de l’hémicycle, bien plus que d’autres.

C’est là, en effet, que les députés arrivants signalaient leur présence en retirant à un guichet spécial, quelques documents apprêtés à leur intention pour la session qui commence. Quelques habitués ne semblaient pourtant pas intéressés par cette étape. Parfois en raison du retard qu’ils ont accusé à rejoindre leurs nouveaux collègues alors que l’atmosphère, chargée de nuages lourds au dehors, pressait chacun de rejoindre son ouvrage.