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Dossier de la Rédaction

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Du sable dans le circuit de fabrication du Permis de conduire

http://cameroon-tribune.cmMalgré l’informatisation du système le permis de conduire n’est pas définitivement sécurisé.

C’est dans un service du ministère des transports dénommé « pressprint », que les permis de conduire sont confectionnés. Cet opérateur technique installé dans les bureaux des transports est chargé de la production des permis sécurisés.

Une fois les procès verbaux transmis, celui-ci intègre les données du dossier dans une base. Dès lors, l’impression des informations sécurisées sur des cartes livrées par un partenaire étranger peut se faire. L’opération est réalisée par une application. Le ministère des Transports a mis sur pied un système d’interconnexion qui facilite l’échange de données à travers les ordinateurs des services des délégations des Transports  dans les 10 régions du pays. Un procédé conçu pour satisfaire rapidement à la demande nationale. Ainsi, le « pressprint » peut produire jusqu’à 200 permis de conduire par jour et beaucoup plus, suivant la demande.

Hélas, de nombreux Camerounais refusent encore de se soumettre à ce parcours, pour de multiples raisons. « Il est long et fastidieux. Je sais conduire depuis l’âge de 17 ans. J’ai appris sur le tas avec des copains, pendant nos années de lycée. Pour moi, c’est inutile d’aller à l’auto-école. Tout ce que je veux c’est le document », explique G. Ndoum, étudiant de 25 ans. Le jeune homme, comme de nombreuses personnes dans son état d’esprit, remue ciel et terre pour contourner le circuit légal du permis de conduire. « Pour cette catégorie de personnes, la voie royale reste l’achat du précieux document en passant par la corruption. Avec 60.000 F, des agents véreux en poste dans les bureaux des transports trouvent des arrangements pour leurs amis et connaissances », explique un cadre de la Commission nationale de lutte contre la corruption (Conac), proche du dossier.

Des enquêtes menées directement sur le terrain auprès de différents automobilistes, il apparaît que les services déconcentrés constituent le cœur des réseaux mis en place par les faussaires, au lendemain de la réforme de 2009. « Ils sont peu sollicités et moins sous les feux de la rampe que ceux de Yaoundé. A Mfou, Ngoumou, Monatélé, Bafia, Sangmélima et autres petites villes, il est plus facile de traiter avec un agent des services des transports. Même s’il n’est pas directement impliqué dans le circuit de fabrication du permis, il connaît ses collègues concernés et peut jouer les intermédiaires », explique un habitué d’un de ces réseaux. Et plus les intermédiaires sont nombreux, plus les coûts du permis hors circuit légal augmentent. De 40.000 F, il y a deux ans, ils sont actuellement à 60.000 voire 70.000 F. Il faut attendre un à deux mois, pour tenir le document. Pour les procédures d’urgence, deux à quatre semaines, il faut débourser 100.000 et plus dans les réseaux. Et nombreux sont ceux qui préfèrent casquer, que d’essuyer un échec à l’examen.http://cameroon-tribune.cm


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