Beaucoup dans la cite économique ne sont plus que des épaves.

Pots de phare inexistants, pare-chocs détruits, tôles froissées, roues lisses… De trop nombreux taxis font triste mine dans la ville de Douala. Au grand dam des usagers, qui n’ont pas toujours le choix, vu les différentes contraintes.

En plus de l’aspect physique, il faut parfois ajouter les odeurs nauséabondes. Entre relents de poisson pourri, odeurs de moisissures des housses mouillées, ou de produits vivriers en décomposition, le client a… le choix de l’embarras.

Lionel Tchanga, employé de bureau à Bonanjo, confie : « En me rendant à mon lieu de service le matin, il me faut supporter les odeurs émanant aussi bien des véhicules que de certains chauffeurs négligés. Je vous fais grâce des vêtements abimés par les taxis. ».

Approché, Edouard Yetchang, secrétaire du Regroupement des transports urbains et interurbains, explique : « L’anarchie s'est installée dans nos rues. Lentement mais sûrement, nous mettons tout en œuvre pour que l’ordre revienne, afin de redorer le blason de la profession ». Certains taximen propriétaires de « vieux taxis » se défendent : « Si on arrête de travailler avec nos véhicules, comment voulez-vous qu’on nourrisse nos familles ? Qu’est-ce qu’on va devenir ? ». Il faut le préciser, les quartiers périphériques ou populaires sont les mieux « servis » par ces taxis.