C’est une autre tragédie de l’émigration après celle de Lampedusa le 3 octobre dernier, à la seule différence que cette fois elle se passe en plein continent africain. Ils ont récemment succombé à la soif après une panne de leur véhicule dans le nord du pays.

. 40 migrants qui traversaient le désert nigérien en quête d’un meilleur sort ont trouvé la mort, après que leur véhicule est tombé en panne. Les faits survenus depuis plusieurs jours n’ont été rapportés que lundi par des voyageurs. Certains ont révélé avoir vu et compté une quarantaine de cadavres sur la route. Une information confirmée par les autorités locales.

Selon Rhissa Feltou, le maire d’Agadez, une ville du nord du Niger, deux véhicules transportant «au moins une soixantaine» de migrants avaient quitté Arlit (nord) «vers le 15 octobre» pour Tamanrassett, une ville du sud de l'Algérie. L’un des véhicules est tombé en panne en plein désert, l'autre est alors reparti à vide pour chercher des pièces mécaniques en vue d'une éventuelle réparation, ajoute ce responsable local. Les migrants, en manque d'eau, se seraient par la suite dispersés par petits groupes à la recherche d'une oasis. Et après plusieurs jours de marche, cinq rescapés ont réussi à atteindre Arlit et ont alerté l'armée « qui est arrivée trop tard sur les lieux », déplore le maire.

Les opérations de recherche aussitôt lancées ont permis de retrouver 19 rescapés qui ont été acheminés à Arlit tandis que cinq corps, ceux de deux femmes et de trois adolescentes ont été retrouvées dans un premier temps, a révélé lundi un gendarme nigérien.

Le groupe de migrants était composé «de familles entières, dont de très nombreux enfants et femmes, qui ont embarqué pour l'Algérie où elles comptaient vivre de la mendicité», selon Azaoua Mamane, responsable de l'Ong Synergie basée à Arlit. Certains médias indiquent même qu’il est assez courant que des trafiquants abandonnent des migrants au milieu du désert, les condamnant à une mort certaine.