Un important accord énergétique signé mardi lors d’une visite du président Jacob Zuma à Kinshasa.
L’Afrique du Sud entend œuvrer de façon durable pour le retour de la stabilité dans l’Est de la République centrafricaine. C’est le sens à donner à l’appel lancé mardi dernier par le président Jacob Zuma aux rebelles du M23 qu’il a invités à déposer les armes. Il s’exprimait à l’occasion de la visite d’Etat de 48h bouclée mercredi à Kinshasa. Un voyage marqué par signature d’un accord de coopération énergétique portant sur la construction du barrage hydro-électrique d'Inga III sur le fleuve Congo. Selon cet accord, Prétoria s’engage à acheter plus de la moitié de l’électricité produite par ce barrage, soit 2 500 mégawatt, sur 4 800 mégawatt. De quoi rassurer les autorités congolaises après l’abandon, en février 2012, par BHP Billiton (Broken Hill Proprietary Company, ndlr) de son projet de raffinerie d’aluminium. Le retrait de cette entreprise australienne, qui devait être le principal client et partenaire financier d’Inga III, avait fragilisé la faisabilité du projet dont le coût total pourrait atteindre 12,5 milliards Usd (environ 8 000 milliards de F).
Devant le parlement mardi, Jacob Zuma a indiqué que le futur complexe hydro-électrique d’Inga, « un très grand projet jamais réalisé en Afrique », a la possibilité d’éclairer toute la sous-région. Pour l’heure, deux barrages, Inga I (351 Mw) et Inga II (1 400 Mw) existent déjà dans la province du Bas-Congo, construits sur le 2e plus grand fleuve du monde. La mise en service d’Inga III devrait intervenir en 2020. Ses travaux doivent démarrer d’ici à 2015, tandis qu’un autre projet, le Grand Inga (39 000 Mw), est annoncé.
