Suite à un feu qui s’est déclenché mercredi vers 17h à Makéa, n'a fait heureusement aucun mort.

Une forte odeur de brûlé flottait encore dans l’air hier matin sur le lieu du sinistre. Les volutes de fumée s’échappaient toujours des braises encore incandescentes. Le sol, devenu noir, est jonché de toutes sortes de détritus. Les habitants, toujours sous le choc, fouillent les décombres espérant récupérer quelque chose. Les femmes assises juste à côté, le regard dans le vague, ne savent plus à quel saint se vouer.

C’est qu’un violent incendie s’est déclenché au quartier Makéa, arrondissement de Douala II, mercredi aux environs de 17h, et a ravagé cinq habitations – dont quatre construites en matériaux provisoires. La toiture d’une mosquée a également été touchée. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Mais en termes de dégâts matériels, tout est parti en fumée. Comme l’indique H. Ousmanou, rencontré sur les lieux. « Même pas une aiguille n’a pu être récupérée », relève-t-il, navré.

L’origine du feu n’a pas été clairement définie. Pour certains, c’est une habitante qui aurait oublié une marmite sur son réchaud à pétrole. Il s’agit d’une vendeuse de friperie, dont les ballots de vêtements empilés au salon auraient rapidement attisé le feu. Des témoins racontent comment les flammes se sont propagées à une grande vitesse vers les autres concessions. D’autres expliquent en revanche que c’est un court-circuit électrique qui serait responsable des flammes.

« C’était la débande ici, la mosquée était bondée. Tous les fidèles en sont sortis indemnes », explique un sinistré. Jean Joseph Nguekam, habitant du coin, explique aussi que les sapeurs pompiers ont promptement débarqué dans le quartier, mais que le difficile accès au lieu du sinistre ne leur a pas permis aux soldats de se déployer aisément.