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Dossier de la Rédaction

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La touche féminine

L’avancée réalisée par les femmes au cours des récentes élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 est significative de la montée  féminine dans les fonctions électives au Cameroun. L’accroissement quantitatif des  femmes  à l’Assemblée nationale  et dans les conseils municipaux, en net progrès, constitue la résultante de nombreux facteurs dont la conjugaison laisse traduire les résultats actuels. Elles sont aujourd’hui 56 à l’Assemblée nationale, contre 25 lors de la précédente législature. Selon une étude réalisée par  l’association de lutte contre les violences faites aux femmes en 2008, il y avait 30 femmes adjointes aux maires dans 170 communes rurales et 5 dans les communes urbaines en 1987. Dix ans plus tard, en 1997, il y en avait 72.  On peut  faire observer après les récentes élections des maires que dans la capitale Yaoundé, deux femmes sont  à la tête des communes d’arrondissement.

Cette poussée a  pour origine fondamentale la volonté politique maintes fois affirmée par le président de la République de reconnaître la place de la femme dans le développement du Cameroun et de  mettre en œuvre des politiques publiques  lui permettant de jouer son rôle reconnu comme important. Au demeurant, la Loi fondamentale stipule l’égalité entre l’homme et la femme. Au nom de quoi le Cameroun a ratifié des traités internationaux y relatifs.  Cette volonté est un levier.  L’accent mis sur le genre en politique, notamment sur l’accroissement quantitatif et qualitatif de la place de la femme était une préoccupation majeure avant les législatives et les municipales 2013. Il s’est traduit par la multiplication des séminaires de formation et de sensibilisation dans la perspective d’améliorer  la représentation féminine à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle et au sein des conseils municipaux.

Voilà pourquoi, des mois durant avant les élections législatives et municipales et surtout au cours du mois de juin dernier, la représentante de l’ONU Femmes au Cameroun, Mme Nduwayo Marie Goretti, est allée de séminaires en ateliers, en coopération avec des administrations ou des institutions publiques et privées nationales, pour sensibiliser et mobiliser la classe politique et les femmes elles-mêmes. Il était question d’obtenir qu’il y ait davantage de femmes députés, conseillers municipaux et maires.  Les femmes elles-mêmes ont, à maintes reprises, exprimé cette revendication, à travers plusieurs forums et de diverses manières.

Enfin, le Code électoral stipule  que les partis politiques doivent tenir compte du genre dans la composition des listes des candidatures. Dans ce sens, la jurisprudence du contentieux électoral depuis les sénatoriales, confirmée par les récentes législatives et municipales,  permet d’affirmer que chaque liste de candidats titulaires doit compter au minimum le nom d’une femme.  Cette jurisprudence a puissamment contribué à la poussée  féminine.

Maintenant que les femmes sont plus nombreuses que dans le passé à l’Assemblée nationale, au sein des conseils municipaux et à la tête des mairies, elles seront sans doute particulièrement observées à l’œuvre. Elles sont porteuses d’un grand espoir : que leur touche, leurs qualités et leur sensibilité  puissent contribuer  à la bonne gestion de la chose publique et     partant à l’amélioration des conditions de vie des populations.

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