C’était au terme des travaux du Comité interministériel de pilotage et de suivi du projet réuni mercredi dernier à Yaoundé.

Les populations touchées par la construction du méga-complexe économique et touristique de Yoyo par Mouanko dans la Sanaga-Maritime, région du Littoral, n’ont pas à craindre par rapport à leurs indemnisations et leur relocalisation. La réalisation de cette nouvelle cité balnéaire et touristique sur environ 10 000 hectares va se faire de manière « progressive ». Le Comité interministériel de pilotage et de suivi a chargé Abate Edi’i, préfet de la Sanaga- Maritime et membre dudit Comité, a transmettre ce message aux concernées afin de les rassurer et éviter toute psychose. L’information a filtré du huis clos des travaux du Comité de pilotage et de suivi dudit projet tenus mercredi dernier à Yaoundé sous la présidence d’Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

Les membres du Comité interministériel se sont également accordés sur l’option d’ouvrir le projet évalué à 1 000 milliards de F à d’autres partenaires dans le cadre des partenariats public/privé. Pour l’heure, seul le partenaire britannique Ruwaad de droit des Emirats Arabes Unis (Dubaï) est associé au projet. Il a signé le 30 octobre 2009 avec le gouvernement camerounais, une convention de développement général du projet et un pacte entre actionnaires pour la construction de la Cameroon International Project Company (CIP), la société de gestion du projet à mettre sur pied. Convention suivie de deux avenants signés en décembre de la même année. Etant donné que le projet se situe en zone côtière, les aspects sécuritaires, notamment ceux relatifs à la sécurité maritime ont également été abordés durant les travaux, de même que les modalités d’exploitation des ressources naturelles.

Dans le méga-complexe économique et touristique de Yoyo, les activités projetées sont le sport, la haute couture, la chirurgie esthétique, le cinéma, la plaisance balnéaire, les jeux, la finance, le commerce, les activités universitaires, etc. A sa phase d’installation, soit les 10 premières années du projet, il est envisagé la création de 250 000 emplois. La phase d’exploitation, elle, devrait générer 120 000 emplois. Une série d’activités a déjà été menée dans la mise en œuvre de ce projet à l’instar de la mission de reconnaissance du site effectuée en 2010 par les administrations concernées, la réalisation des cartes du site par l’Institut national de la cartographie sur financement du Minepat, l’élaboration des termes de référence pour les réseaux d’eau et d’électricité par le ministère de l’Eau et de l’Energie et la réalisation des études de la route de désenclavement par le ministère des Travaux publics (Mintp). En perspective, il est prévu la construction d’une route de chantier sur le tronçon Edéa-Dizangué-Mouanko-Yoyo. Et plus tard, la construction d’une route bitumée à double voie dont les études sont en cours au Mintp.