L’association Moto Action et ses partenaires, dont le Comité national de lutte contre le Sida, la Fondation Total et la Coopération allemande, étaient face à la presse mercredi dernier.  

Dans les locaux du Centre Pasteur à Yaoundé, autre institution associée à l’étude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) des camionneurs de l’axe routier Douala-Garoua Boulaï. Selon ses promoteurs, l’objectif de cette enquête débutée il y a deux ans est, entre autres, de disposer de données de base fiables, nécessaires à la conception d’activités de sensibilisation des camionneurs.

Au bout de l’opération, il ressort que 660 sujets ont été enquêtés. La majorité d’entre eux était constituée des chauffeurs, suivis des convoyeurs et des mécaniciens. L’âge moyen des camionneurs impliqués était de 33 ans. 13% n’avaient jamais été scolarisé. Relativement au statut matrimonial, 57.5% des participants étaient officiellement mariés. Ces routiers passent en moyenne 13 jours par mois hors de leur domicile, dormant soit dans leur camion, des auberges ou chez des copines.

De l’analyse des données qualitatives rendues disponibles par les camionneurs, il apparaît que leurs connaissances sur les IST et le Sida sont très partielles. Et de nombreuses fausses idées demeurent, expliquant en partie l’adoption des comportements à risque et des attitudes de stigmatisation vis-à-vis des PVVIH. Ils perçoivent davantage le préservatif comme un contraceptif que comme une méthode préventive du Vih/Sida. Ce qui conduit les initiateurs de cette enquête à penser que « la gratuité des tests de dépistage et l’organisation de campagnes ciblant les camionneurs, leurs épouses et partenaires sexuels, sur les sites de stationnement en particulier, pourrait améliorer la situation ».