L’homme d’affaires de Garoua est décédé, mardi dernier, des suites de maladie à l’âge de 83 ans.

Une icône s’en est allé. El Hadj Mamadou Pantami, le très célèbre commerçant industriel de Garoua, est décédé mardi dernier à son domicile, aux environs de 5h du matin. L’octogénaire souffrait depuis trois semaines d’accès palustre. Il a été inhumé aux environs de 14h au cimetière de Djadjé, selon la tradition musulmane. Le défunt laisse derrière lui 2 veuves, 43 enfants et une soixantaine de petits-fils.

Né à Garoua vers 1930, El Hadj Mamadou Pantami commence avec les affaires dès son bas âge. Il se lance sur plusieurs fronts à la fois, notamment le transport, le commerce général, l’industrie, l’import-export. Qui ne se rappelle des fameuses quincailleries « Pantami » disséminées à travers le pays et même dans certains pays voisins ! N’a-t-on pas en mémoire la savonnerie « Pantami » donc ses filiales se retrouvaient un peu partout en Afrique centrale ! Quel automobiliste de l’époque n’est pas passé par le plus grand garage « Pantami » de Garoua ! Ses œuvres sont indubitablement restées dans les mémoires.

En 1982 lorsque le richissime homme de Garoua prend sa retraite, il se lance dans l’immobilier. Ses immeubles sont toujours visibles dans les grandes villes telles que Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Yaoundé et Douala. Durant sa vie, l’homme d’affaires est resté en marge de la politique. Une particularité qui fait de lui une exception dans le septentrion.