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Dossier de la Rédaction

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La danse des survivants au théâtre

La « Banlieue » s’est récréée à Douala à travers la compagnie sénégalaise Diagn’art.

La vie dans la « Banlieue » de la troupe de danse Diagn’art. Sur la scène de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala, le chorégraphe Alioune Diagne redessine son enfance à Diaminar, quartier périphérique mal famé de Saint-Louis au Sénégal. Accompagné de ses deux acolytes Seydou Camara et Madiba Badio, Alioune raconte le quotidien dans tous les Diaminar de la planète. Pendant 45 minutes ce 24 octobre 2013, le public a pu plonger dans l’univers de ces damnés de la terre, souvent oubliés dans les plans de développement.

Pourtant, la banlieue, ce n’est pas tant que ça un monde hors du Monde. Comme partout ailleurs, les aspirations à une vie meilleure sont les mêmes. Enfants, on trouve à quoi jouer. Adolescents comme jeunes adultes, on se laisse aller à l’insouciance des nuits urbaines africaines, sur le dancefloor d’un nightclub. Mais on sait aussi se battre pour survivre, se rebeller contre une société qui va de travers. Scènes de cour de récréation, ambiances de fête, scène de guerre des rues… Dans une lumière entre clair et obscur, feutrée de temps en temps, intense de temps à autre, donnant vie au mouvement.

Pour mieux faire passer le message et accompagner les corps et les gestes, la musique. Elle est combat avec « Les Salauds » d’Alpha Blondy. Elle montre ce monde de nuances, où tout n’est pas noir ou blanc, mais souvent les deux à la fois, à travers « On danse » de Stromae. La musique met en avant les rencontres, la solidarité entre les individus, Salif Keita et Martin Solveig pour « Madan ». Mais surtout, le génie créateur est magnifié. Les sonorités illustrent la débrouillardise de ces êtres qui créent leur tout à partir de rien, qui s’adaptent à leur situation, comme ce « Frère Jacques » revisité. Et pour ne pas oublier d’où on vient, le mbalakh est également de la fête. Sans oublier les mélopées qui rappellent les hommes bleus du désert. On est seul face à son destin.

Et ce banc. Il est le destin. Celui face auquel on sombre dans la fatalité. Celui qu’on prend à bras-le-corps. Autre élément très présent dans « Banlieue », le vêtement. Dans une explosion de couleurs. On l’enlève, on le remet. Il est partout. Il est synonyme de dépouillement, illustration du joug. Il parle d’amour du pays. Allant même jusqu’à sonner la révolte : « Dégage ».



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