Le Paca compte mettre 2000 porcelets géniteurs de haute performance à la disposition des producteurs.

L’attente a fini par amuser les journalistes présents mercredi nuit au fret de l’aéroport international de Douala. Et quelques blagues sur ces porcs voyageant par avion ont fusé. L’affaire était pourtant sérieuse. Le Projet d’Amélioration de la compétitivité agricole (Paca) a signé une convention de partenariat avec le Comité d’orientation et de gestion participative (mis en place par le Minepia), en vue de la réhabilitation de l’unité porcine de Kounden (dans le Noun). Mercredi dernier donc, les acteurs principaux de ce scénario débarquaient sur leurs petits sabots. 73 futurs géniteurs (7 mâles et 66 femelles), qui constituent ce que le Paca nomme un noyau naisseur de race pure.

« Il s’agit d’apporter du sang neuf à notre cheptel qui connaît déjà une dégénérescence », explique le Dr. Bourdanne, de l’Unité de coordination du Paca. Il relève des cas de malformations et de faibles portées, dus notamment à la consanguinité élevée parmi les bêtes.

Les 73 porcs importés sont appelés grands parentaux. « Les plus âgés ont deux mois. Il faut attendre dix mois pour les croiser », précise-t-on au Paca. Leurs petits, porcelets géniteurs de haute performance, seront mis à la disposition d’un noyau de producteurs préalablement constitué à travers le territoire national. Selon des données transmises à CT, les truies qui vont bientôt se mettre au travail peuvent donner jusqu’à 75 porcelets au cours de leur « carrière ».