La romancière a présenté son troisième roman mercredi dernier à Yaoundé.
Les invités à la dédicace de « Les couloirs du bonheur », troisième roman de Sophie Françoise Bapambe Yap Libock n’ont vraiment pas vu le temps passer à l’Hôtel Hilton. La cérémonie a pourtant duré plus de deux heures. Membres du gouvernement, sénateurs, hommes de média, enseignants, collègues, étudiants et curieux sont restés accrochés aux lèvres des différents intervenants. C’est dans le mot de clôture de Sophie Françoise Yap, l’auteure, que la problématique du livre s’est vraiment laissée dévoiler. « A travers ce livre, nous avons voulu déclencher un regard sur l’immigration », a-t-elle lâché. Très inspirée, l’inspectrice nationale de pédagogie pour l’enseignement du français, a fait un rapprochement de l’histoire de Maximilien, le héros, avec le drame de Lampedusa qui s’est produit récemment sur les côtes italiennes. Plus de 300 migrants ont péri dans un naufrage de bateau. Parti de Yaoundé pour la France où il est allé poursuivre ses études, Maximilien s’est trouvé déraciné dans l’Hexagone.
C’est l’histoire de ce jeune homme qui est racontée à travers les 159 pages de l’ouvrage. La note de lecture a été présentée par le Pr. Alice Delphine Tang. Elle a soutenu que le livre est le fruit de « l’hybridité linguistique et culturelle », parce que le roman est écrit à la fois en bassa, en français et en anglais. C’est cette touche qui rend cette œuvre originale. C’est un « roman bon, beau et vrai », se félicitera Roger Mondoué, directeur de l’Harmattan Cameroun, éditeur du livre construit également autour des thématiques de la tradition, de la solidarité, de la protection de l’enfance... Le ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès et le ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, ont assisté à la cérémonie de dédicace. On n’a pas fini de parler des « couloirs du bonheur ». Deux années après « Le « dévoilement du silence », son deuxième ouvrage sorti en 2010, Sophie Françoise Bapambe Yap Libock effectue son come-back en mettant au monde son troisième bébé, paru en 2012. L’espacement entre ses publications est de deux ans. Elle contrôle bien le rythme de naissance de ses livres. Pas mal « prof » !
