30 personnes tuées ce week-end au Nigeria dans l’attaque d’un cortège nuptial dans le Nord-Est du pays.

Des hommes armés ont attaqué, samedi dernier, un cortège de mariage au Nigeria, faisant au moins 30 morts et des blessés. L’attaque est survenue dans le Nord-est du pays, dans l’Etat de Borno, frontalier avec les régions du nord et de l’extrême-nord du Cameroun. Le convoi constitué revenait à Maiduguri, la capitale de cet Etat, après le mariage célébré à Michika. La nouvelle n’a été rapportée par des survivants, des voyageurs et la presse locale que dimanche dernier. Des témoins ont décrit « une scène sanglante » sur l’autoroute, et précisé que le marié, des membres de sa famille et des amis, figurent parmi les victimes, tuées par balles.

Ce massacre ne portait pas encore de signature lorsque nous mettions sous presse hier, mais de forts soupçons étaient dirigés vers le groupe terroriste Boko Haram. Ce d’autant plus que le groupe islamiste extrémiste a déjà mené plusieurs interventions violentes sur la route empruntée par le cortège samedi. D’ailleurs, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a revendiqué dimanche dans une vidéo la mort de 35 personnes, retrouvées avec des uniformes militaires, le 24 octobre dernier dans la ville de Damaturu, toujours dans le nord-est du pays. L’armée a pourtant lancé une vaste offensive contre l’insurrection du groupe islamiste extrémiste dans cette région. Une opération qui semble porter ses fruits pour l’instant à Maiduguri, fief de Boko Haram, resté relativement calme depuis quelque temps. Situation que les habitants attribuent à une collaboration étroite entre forces de sécurité et groupes d’autodéfense de la jeunesse locale. Les attaques de Boko Haram et leur répression sanglante ont fait au moins 3.600 morts depuis 2009, selon l’Ong Human Rights Watch.