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Dossier de la Rédaction

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Le Sens interdit victime du règne de l’incivisme routier

Ignorance, trafic d’influence, recherche de raccourci : voilà les raisons de cette violation notoire.

 Un témoin oculaire raconte un drame qui a été évité par extraordinaire dans un sens interdit à Yaoundé : « Une camionnette roulant à tombeau ouvert, prend un virage sans marquer le stop. La bretelle qu’elle emprunte est un sens interdit. En face, une moto transportant un passager roule aussi en vitesse. Le nez à nez  est évité de justesse », relate le témoin encore choqué. Et comme pour en rajouter à l’effroi, l’indélicat chauffeur se verse dans l’invective.

Question aux conducteurs automobiles. Quel est d’après vous le sens interdit le plus violé à Yaoundé ? Pour certains, c’est l’artère de Mvog-Atangana Mballa, peu après Cami Toyota qui débouche sur la descente Olézoa. Pour d’autres c’est celui qui passe en contrebas de l’Institut secondaire Siantou à Nkoldongo, pour d’autres encore, c’est celui qui va de l’immeuble Tchankeu à l’agence Touristique-voyages. Un fonctionnaire du ministère du Commerce explique qu’on vient de créer un sens interdit sur la bretelle coincée entre l’immeuble Rose et les bureaux de Elecam, mais que la circulation dans les deux sens n’a jamais paru aussi dense. La diversité de ces réponses témoigne de l’ampleur du mal. La présence du policier n’émeut guère. Elle se montre parfois dépassée. Le commissaire de police Adamou Baba, commandant de la brigade de circulation à Yaoundé objecte : « La police de circulation fait son travail. Elle est consciente qu’elle est un gage de sécurité pour tout le monde. Elle travaille en éduquant, en sensibilisant. Dans le cadre du combat contre le désordre urbain, elle est passée à la phase de réprimande. Tout usager surpris en flagrant délit de violation du sens interdit est frappé d’une contravention de 4è place qui le contraint à verser au trésor public, une somme de 25 000 ».

Mais l’habitude a la peau dure. Hermann Edimo, taximan, explique qu’il lui arrive bien souvent de violer le sens interdit pour fuir les embouteillages. Pour d’autres, c’est par ignorance pure et simple. Pour une autre catégorie, c’est dans le souci de chercher un raccourci qu’on tombe dans ce piège. Dans la recherche de ces raccourcis, certaines catégories d’usagers recourent au trafic d’influence. Le code de la route est pourtant sans équivoque : seuls les véhicules prioritaires peuvent exceptionnellement violer le sens interdit. Ce sont les véhicules de police et de gendarmerie, les sapeurs pompiers, les ambulances qui s’annoncent avec un signal sonore. Les  corbillards, les voitures transportant les prisonniers, les véhicules administratifs ne sont pas connus au bataillon.  « Je conseille à mes collaborateurs de ne point céder car le respect du code de la route est universel et s’impose à tous », poursuit le commissaire Baba. 

Le risque de cet incivisme est grand. La violation du sens interdit peut être à l’origine des accidents de circulation graves, voire mortels. ».

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