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Dossier de la Rédaction

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Litige foncier à Rue Pau

7000 m2 au cœur des batailles ayant conduit à des démolitions de maisons et une tentative d’expulsion.

Mardi 5 novembre 2013, la rue Pau à Akwa (Douala Ier) porte encore les traces visibles des échauffourées qui viennent d’opposer les populations du coin aux agents d’une compagnie privée de sécurité – appuyés par des gendarmes. Ces derniers ont démoli complètement la concession de la famille Kuoh. Des parpaings brisés jonchent le sol. Les locataires ont fui. Les mêmes gros bras ont tenté d’expulser de sa résidence Joël Etokè, notaire et président régional de l’Ordre des notaires du Littoral. Chez ce dernier, des portes ont été forcées et ses affaires jetées dans la rue.

Signe que le climat reste tendu en face de l’actuelle délégation départementale des Transports du Wouri, des employés d’une autre compagnie de sécurité privée sont déployés. Les entrées sont filtrées chez le notaire et la conversation est très difficile autour de la famille Kuoh. Selon des témoignages recueillis sur place, il s’agit d’un litige foncier portant sur près de 7000 mètres carrés dont se prévaut Ebenezer Motassi Dikonguè. Me Joël Etokè et les Kuoh y affirment aussi des droits. « Les forces de l’ordre sont venues exécuter une expulsion décidée par la justice », explique un proche d’Ebenezer Motassi Dikonguè. « L’acte d’expulsion visait plutôt feue Mme veuve Etokè Eitel, décédée il y a une vingtaine d’années et non M. Me Joël Etokè», réplique l’autre camp.

Cependant, il semblerait que c’est une affaire qui date des années 1970. Il se trouve que les cousins Motassi Dikonguè et Joël Etokè se prévalent chacun d’un titre foncier, TF 6055W de 2757 m2. Saisie pour faux en écriture publique et abus de fonction, le 26 février dernier, le tribunal de Grande instance du Wouri a condamné Ebenezer Motassi Dikonguè à un an de prison ferme, avec mandat d’arrêt à l’audience et à payer 700 millions de F à Joël Etokè à titre de dommages et intérêts et 35 millions de F pour les frais de justice.

« La décision n’est pas encore exécutée », regrette un membre de la famille de Joël Etokè. Des proches d’Ebenezer Motassi Dikonguè ne nient pas la condamnation mais insistent « sur le fait que l’acte d’expulsion devrait d’abord être exécuté. Ce d’autant plus que la parcelle en question est déjà vendue à un opérateur économique qui souhaite déjà prendre possession de son bien ».

Face aux menaces de troubles à l’ordre public, le gouverneur de la région du Littoral a appelé toutes les parties impliquées à la retenue. Les gendarmes et les gros bras ont quitté le domicile de Me Joël Etokè. Chaque acteur fourbit désormais ses armes pour que la justice tranche définitivement en sa faveur.




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