Un atelier de consultation organisé à Douala par le programme de développement du secteur en zone Cemac.

Pour produire suffisamment en matière agricole, il faut des semences de qualité, disponibles en quantité pour les producteurs. Or, ce n’est vraisemblablement pas le cas dans la sous-région. Selon le Dr. Salomon Namkosserena, Dg du Programme sous-régional de Développement du Secteur semencier en Zone Cemac (Prasac), le secteur semencier est encore à la traine, plombé notamment par la faiblesse des systèmes de distribution des semences, un faible accès aux semences améliorées, l’inadéquation des politiques semencières, etc. L’on estime le taux de satisfaction en demande de semences à seulement un tiers.

Pour le Prasac, il faudrait considérer le secteur semencier comme une filière à part entière. « En dehors de quelques cultures de rente dont le circuit des semences est défini, le secteur des cultures vivrières est délaissé », confie un expert. Pourtant, ce secteur mérite davantage d’attention pour subvenir aux besoins alimentaires des populations.

L’atelier de formation en consultation sur les politiques semencières et les stratégies nationales de ressources phylogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ouvert ce mardi 5 novembre à Douala a, entre autres, pour objectif, d’ identifier des politiques saines pour le développement de l’industrie semencière et les stratégies appropriées pour l’utilisation des ressources phylogénétiques. La rencontre est organisée par le Prasac, en collaboration avec la Fao.

D’après les experts du Prasac, afin de mitiger les effets de la crise mondiale, il serait approprié d’accorder une plus grande attention aux petits producteurs comme une force motrice vers les systèmes d’agriculture socialement équitable. Selon des estimations, les petits producteurs produisent près de 70% de l’approvisionnement alimentaire mondial, une contribution qui pourrait atteindre 90% en Afrique sub-saharienne.

Cependant, la majorité de ces agriculteurs qui vivent dans les zones rurales des pays en développement n’a pas accès à des intrants de base tels que les semences de qualité de variétés améliorées, qui constitue un élément clé pour une intensification durable de la production agricole. Il est donc essentiel pour le Prasac que les politiques et les investissements publics soutiennent une industrie semencière afin d’encourager l’offre accrue et durable de semences de qualité. Cet atelier de formation est axé sur la politique semencière et les stratégies nécessaires pour promouvoir l’utilisation des ressources phylogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture en Afrique sub-saharienne.