Dans un communiqué publié jeudi, le groupe Américain annonce avoir vendu ses parts dans Aes-Sonel à Actis, moyennant quelque 108 milliards de F.

Le groupe américain Aes Corporation est donc résolu à quitter définitivement le Cameroun. Dans un communiqué publié hier depuis sa base d’Arlington aux Etats-Unis d’Amérique, Aes annonce avoir signé des accords pour la vente de ses parts dans ses filiales de production et de distribution d’électricité au Cameroun à Actis - un fonds d’investissement privé basé au Royaume-Uni qui a investi plus de 1,5 milliard de dollars dans la production et la distribution de l’électricité dans les marchés émergents. Montant de la transaction : 220 millions de dollars US de produit net, soit environ 108, 11 milliards de F. Ce sont ainsi 100 % de ses parts qui ont été vendues dans AES Sonel, KPDC et DPDC. « Nous sommes convaincus qu’Actis, grâce à sa vision durable et à long terme, continuera à investir dans le développement des infrastructures électriques du Cameroun et à renforcer les capacités des équipes de gestion locales afin de leur permettre d’améliorer les performances de leur entreprise », a déclaré dans le communiqué Andrés Gluski, président-directeur général d’Aes.

Sur les raisons du départ du Cameroun : « Nous poursuivons la mise en œuvre de notre stratégie qui vise à rétrécir notre présence géographique. Ces ventes marquent le désengagement d’Aes de huit pays et de 21 filiales, et elles permettront au groupe d’obtenir un produit d’1,4 milliard de dollars.

Aes-Société nationale d’électricité (Aes-Sonel), filiale d’Aes, a démarré ses activités en 2001 au Cameroun et a investi dans le développement du secteur électrique de ce pays. « Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli pendant les 12 années de présence d’Aes au Cameroun. La contribution globale du groupe Aes au développement du secteur électrique du pays a été guidée par notre mission visant à améliorer les conditions de vie des populations et par les efforts inlassables déployés par l’équipe d’Aes-Sonel. Il s’agit là d’un exemple de partenariat public-privé réussi avec l’État du Cameroun », a pour sa part déclaré Andrew Vesey, vice-président exécutif d’Aes dans le même communiqué.

Et à propos de l’Etat, le ministre de l’Eau et de l’Energie, joint hier au téléphone par CT, a tenu à faire quelques précisions. Basile Atangana Kouna relève que la transaction n’a pas encore abouti : « Le gouvernement n’a pas encore donné son accord de non objection. Actuellement, nous finalisons d’abord la relecture du contrat de concession. » Traduction : rien ne peut se faire sans l’accord formel du gouvernement camerounais. Pour le moment, AES assure donc la continuité. Le Minee rassure cependant que les pouvoirs publics se prononceront dans les meilleurs délais, « pour éviter les risques de démobilisation. »