Le président Paul Biya a reçu, jeudi, en audience, Philippe Douste-Blazy, PCA de l’organisme.

L’averse qui s’est abattue sur la ville de Yaoundé, jeudi, a marqué comme une césure dans la journée du président Paul Biya. Ce fut en quelque sorte une ponctuation naturelle entre le ballet diplomatique ayant mis sous les feux de la rampe quatre ambassadeurs venus présenter leurs lettres de créance au président de la République. Et l’audience que celui-ci a accordée à Philippe Douste-Blazy, président du conseil d’administration d’Unitaid et conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies en charge des financements pour le développement dans le domaine de la santé.

Invité au Cameroun par l’Unicef, Philippe Douste-Blazy s’est réjoui face à la presse d’avoir eu le privilège de rencontrer le chef de l’Etat, qu’il qualifie d’ « énergique et efficace ». Leurs entretiens ont porté sur des sujets-objets de son combat : le sida, la tuberculose contre lesquels l’hôte du président de la République a trouvé des financements innovants : un euro ou un dollar par billet d’avion… Plus de 1600 milliards de F ont ainsi été récoltés en cinq ans, selon ses précisions. Il affirme qu’en plus, il a parlé avec le chef de l’Etat de malnutrition. Car, à son avis, le sujet devient préoccupant lorsqu’on prend en compte le taux de 30% qui est celui des enfants malnutris au Cameroun et en Afrique.

Cette audience, pour Philippe Douste-Blazy, était également le lieu de signifier sa gratitude au président Paul Biya pour la contribution du Cameroun au financement d’Unitaid. Notre pays aura ainsi débloqué au profit de cette organisation caritative, la somme de 692 millions entre 2008 et 2012. D’autres chiffres mettent en exergue le combat d’Unitaid : huit sur dix enfants soignés du sida. Une reconnaissance aussi pour la première dame dans sa gigantesque œuvre de lutte contre le sida et d’autres souffrances.