Le chef de l’Etat a reçu jeudi les lettres de créance des plénipotentiaires d’Arabie Saoudite, du Sénégal, du Royaume de Belgique et de Guinée équatoriale.
Quatre fois de suite, en quatre heures d’intervalle, les airs sonores de l’hymne national du Cameroun, sortant des tambours et d’autres instruments de la musique de la Garde présidentielle ont déchiré, hier en mi-journée, le ciel d’Etoudi, le quartier abritant le palais de l’Unité à Yaoundé. C’est qu’au sommet de l’Etat, la journée était consacrée à la diplomatie. Avec des chefs de mission diplomatique venus présenter leurs lettres de créance au président Paul Biya.
L’on a vu ainsi faire des honneurs, tour à tour, à Muhammad Bin Sulayman pour le Royaume d’Arabie Saoudite, Aliou Ndao Fall (Sénégal), Jan de Bruyne (Royaume de Belgique) et Anastasio Asumu Mum Monoz (Guinée l’équatoriale).
Quatre diplomates, quatre scénarios identiques. Le cortège de l’ambassadeur désigné arrive aux portes du palais dans une escorte de six motards. Le plénipotentiaire est accueilli par le chef du Protocole d’Etat, Simon Pierre Bikele. Il reçoit les honneurs militaires aux bons soins de la Garde présidentielle, à travers sa musique, le drapeau de la République et sa garde, une compagnie d’honneur à quatre sections dont une section à sabre pour la haie d’honneur, sabre à la main, et trois sections en armements organiques. Ces hommes en tenue sont placés sous le commandement du chef de bataillon Tobie Ngolo Ngomba, chef d’Etat major de la Garde présidentielle.
Le diplomate est conduit sur tapis rouge au salon des ambassadeurs du troisième étage du palais de l’Unité. La cérémonie proprement dite garde la même rigueur protocolaire: le diplomate égrène la formule classique en présentant au président de la République, en même temps que les lettres de rappel de son prédécesseur, celles par lesquelles son chef d’Etat l’accrédite en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire. Il remet ensuite lesdites lettres de créance au président de la République. Poignée de main. Le président Paul Biya présente à son hôte ses collaborateurs présents : le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre, directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé du Commonwealth, Joseph Dion Ngute ; le chef d’Etat-major particulier du président de la République, le général de brigade aérienne Emmanuel Amougou, le commandant de la Garde présidentielle, le chef de bataillon Raymond Jean Charles Beko’o Abondo.
Le chef de l’Etat reçoit en audience le nouvel ambassadeur, après s’être fait présenter les collaborateurs de ce dernier. Un scénario identique se produit tour à tour en l’honneur des trois autres ambassadeurs. Les honneurs militaires demeurent en amont comme en aval de la cérémonie. Elles s’achèvent après l’exécution par la musique de l’hymne du pays de l’ambassadeur.
