La signature de l’accord de développement vient donner une nouvelle impulsion à l’accroissement de la production énergétique.

C’est un projet de construction de barrage hydro-électrique près de Ntui dans la région du Centre (coût est estimé à quelque 400 milliards de F) dont l’accord a été signé vendredi dernier. Ceci sous la présidence de Philemon Yang, le Premier ministre, chef du gouvernement. Le projet devrait avoir une capacité installée estimée à 360 mw extensible à 420 mw pour une capacité garantie de 270 mw et qui peut s’étendre à 330 mw. C’est un pas important dans la réalisation de ce projet qui a été franchi par les principaux partenaires, à savoir l’entreprise française Electricité de France (Edf), la Société financière internationale (Sfi), l’Etat du Cameroun et Rio Tinto Alcan (Rta). Au-delà de la production d’énergie électrique nécessaire aux zones que traverse le projet, il va aussi contribuer à l’augmentation de la production d’aluminium. Il faut indiquer que les études environnementales et géotechniques relatives à ce projet sont achevées, les autorisations du ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature ont déjà été obtenues.

Dans les six mois qui suivent la signature de l’accord de développement de vendredi dernier, il va être créé une société de projet dédiée à la réalisation du barrage. Une société que constitueront les quatre partenaires au financement signalés plus haut. Sur la structuration juridique et financière du projet de Nachtigal, il est réalisé en « project finance », c'est-à-dire qu’il sera financé par les cash flows, à savoir les flux de liquidités que l’entreprise génère de ses activités. Dans le cas présent, il s’agit des contrats d’achat d’électricité conclus avec l’opérateur du secteur de l’électricité, et éventuellement l’entreprise Alucam qui produit de l’aluminium. La phase de développement du projet va se faire avec un budget de 23,5 millions de dollars, soit environ 11,5 milliards de F qui sera arrêté dans les jours qui viennent.