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Dossier de la Rédaction

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Issues et les 45.000 étudiants à gérer

 Les enseignants et les infrastructures manquent encore pour relever ce grand défi

Une image qui frappe de prime abord. Des groupes d’étudiants assis sous un arbre aux abords des amphis, attendant de connaître leur sort. C’est que, le mur n’a pas encore parlé à l’Université de Yaoundé II-Soa. Les cours ont pourtant repris depuis le 7 octobre et jusqu’à ce jour, ils ne savent toujours pas s’ils sont admis en année supérieure ou pas. « J’aurais bien voulu présenter des concours, mais je ne sais pas si j’ai eu ma licence. J’ai dû commencer les cours en Master I en attendant mes résultats.» explique Carine Méli, étudiante en 3e année à la faculté des sciences juridiques et politiques. Des problèmes, il y en a dans cette université d’Etat qui se veut pourtant le fleuron de la modernité. En ce début d’année académique 2013-2014, de nouvelles filières ont été lancées dans le but de professionnaliser les différentes formations. Seulement, l’institution ne dispose pas d’infrastructures adéquates pour accueillir les apprenants et être à la hauteur des exigences de ces formations. Malgré ses cinq amphis de 500 à 1500 places chacune, ses 12 mini-amphis  plus de 200 places et l’immeuble académique pour travaux dirigés de 22 salles d’une capacité de 120 places chacune, les 45 000 étudiants inscrits ne réussissent pas à avoir suffisamment de place.

Une autre situation alarmante, c’est le nombre d’enseignants chargés d’encadrer ces étudiants. A ce jour, l’UYII-Soa compte environ 300 enseignants. Difficile dans de telles conditions d’assurer un encadrement efficace des étudiants. D’où les problèmes de couverture des programmes d’enseignement accentués par l’absentéisme. Les étudiants sont très souvent contraints d’acheter des « bords » chez des enseignants, ou des cours photocopiés par des commerçants ambulants pour être à jour. De nombreuses embûches qui émaillent le chemin vers la réussite. Les étudiants semblent pourtant s’accommoder au fil du temps. Très vite, ils ont  développé des stratagèmes pour « valider ». Des moyens du bord qui ne sont rien d’autres que la tricherie et même l’achat des notes. Des fléaux qui créent un mal profond au sein de l’administration. Le doyen de la faculté de Sciences économiques et de gestion, Pr Henri Wamba dit avoir été obligé de faire tenir des fiches de présence tant par les professeurs que par les élèves pour remédier à ces problèmes d’absentéisme. Un système qui s’est avéré efficace au vu de l’augmentation du taux de réussite dans la filière au terme de l’année académique écoulée.

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