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Dossier de la Rédaction

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Africains réunis autour de la casserole

 C’est l’avant-dernier jour de cette conférence internationale ayant rassemblé Congolais, Ivoiriens, Béninois, Sénégalais, Ghanéens, Sud-africains, Malgaches, Comoriens… à Douala.

Les organisateurs, aux petits soins pour leurs invités, demandent si ces derniers ont une attente particulière n’ayant pas été comblée. « Nous sommes en train de quitter le Cameroun sans avoir goûter au fameux ndolè. Nous sommes fatigués du poulet, nous voulons manger du ndolè », réclame le délégué des séminaristes. Des tables sont rapidement réservées dans un « circuit » de la place. L’on promet aux visiteurs bien des merveilles de la cuisine camerounaise. Et là, même les nationaux seront surpris.

Béatrice G. la Mbamoise, engagée à surprendre les papilles gustatives de ces gourmets, met les petits plats dans les grands. Au menu : quiche aux fôss (hannetons) en entrée, pendant que la cuisson du ndomba de poisson d’eau douce (en papillote) sur des braises ardentes se termine. Il est présenté en même temps que le ndolè tant demandé et du gibier que la restauratrice juge incontournable : le porc-épic. En accompagnement, du ntouba (plantain pilé), des miondo (bâtons de manioc très fins) et des frites de plantains mûrs. Le repas s’achève par des fruits-nature du terroir : papayes, corossols, cœurs de bœuf. Et lorsque tout ce beau monde a bien mangé, les langues se délient. « Ah au Cameroun, il n’y a pas que le ndolè… », s’écrie Séraphin W., ressortissant de la République démocratique du Congo.

Comme lui de nombreux étrangers, après avoir longtemps traité avec celui qui est présenté comme l’ambassadeur de la cuisine camerounaise, sont heureux de découvrir d’autres mets locaux. Pour la petite histoire, Agathe A. du Togo n’a pas hésité à commander des quiches aux fôss pour la route. « Chaque fois que l’opportunité m’est offerte de venir au Cameroun, je n’hésite pas : on y mange si bien. Les plats sont manifestement variés d’une région à l’autre. Je connais le sanga, le mbongo tjôbi, la sauce de foléré, les escargots façon grand-mère. Et le poisson braisé alors est simplement extraordinaire », confie la jeune dame. Selon elle, les restaurateurs du pays savent tirer avantage de la qualité et de la diversité des produits qu’offre le terroir. Légumes, fruits, tubercules, épices, viandes, poissons…

Avec ses divers styles gastronomiques dérivés des traditions locales, la cuisine camerounaise est une alchimie. D’une décennie à une décennie, la nourriture essentiellement grasse et fortement assaisonnée essaie de s’adapter aux canons internationaux. « Avec la multiplication des problèmes de santé dus à l’alimentation, les gens sont plus regardants. Ceux qui sont aux fourneaux doivent avoir la main plus légère sur l’huile, le sel, les épices. Il y a des modes de cuisson très peu usités avant, comme l’étouffée ou la vapeur qui gagnent du terrain » explique un restaurateur. Cependant, la cuisine camerounaise n’a jamais été codifiée. « Un tel exercice risquerait de laisser de côté des pièces non négligeables de cet art dans les régions », défend notre source.

Des plats mijotés au feu de bois chez nos grands-mères aux recettes gargotières, en passant par les fourneaux des plus grands chefs locaux, les spécialités camerounaises sont en train de faire leur bonhomme de chemin dans le monde. La Semaine de la cuisine camerounaise, dont la neuvième édition s’est déroulée du 5 au 9 novembre dernier, y contribue certainement de façon non négligeable.


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