Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala se confie sur la visite dans sa ville du chef de l'Etat.

Le chef de l’Etat est à Douala dès ce jeudi, quel est le visage de la ville qui l’accueille ?

La ville de Douala a fait sa plus grande toilette pour recevoir comme il se doit l’illustre hôte, son Excellence Paul Biya. Diverses mesures ont été prises à cet effet. Côté embellissement, nous avons ravalé les principales façades. Au niveau des infrastructures, nous avons entretenu toutes les voies qui sont les voies principales. On a densifié l’éclairage public, et en termes de pavoisement, la ville présente le bel éclat des jours de fête.

Dans quel état d’esprit se trouvent les populations ?

Pour vous dire la vérité, les populations ont poussé un ouf de soulagement. Parce que ça fait pratiquement un an qu’elles attendent l’arrivée du chef de l’Etat. Le moment tant attendu est enfin là, et c’est pourquoi ces populations, toutes les couches confondues, s’apprêtent à réserver au chef de l’Etat un accueil des plus chaleureux.

 Quelles retombées pour la ville, en termes d’infrastructures notamment ?

Vous savez que le président vient seulement matérialiser ce qu’il a inscrit pour Douala, et nous annoncer ce qu’il va encore faire. S’agissant du deuxième pont sur le Wouri, même s’il s’agit d’un projet à dimension nationale, voire sous-régionale, il n’est pas le seul projet d’envergure. Les travaux commencent d’ici peu pour la pénétrante Est et la pénétrante Ouest. Et pour la pénétrante Nord, c’est-à-dire le prolongement du Boulevard de la République, les travaux commencent en fin 2013. Nous ciblons aussi la réduction des inondations. C’est ainsi que plus de 40 km linéaires seront calibrés et bétonnés, pour près de 105 milliards de francs. Ces travaux commencent courant premier semestre 2014. Au final, comme retombées, Douala va engranger, pour les deux à trois prochaines années, près de 500 milliards F de travaux. Maintenant, je me fais le porte-parole de tous les usagers de la zone industrielle de Bassa. Le président de la République vient de leur offrir une route de 5,4 km (elle entre par Ndogpassi et dessert la zone industrielle) pour plus de 6,4 milliards F. Les travaux se font en deux phases : la première, l’actuelle, consiste à rendre la route praticable, et la seconde, consistant en des travaux lourds (18 à 24 mois), va porter sur l’élargissement, le bétonnage et l’éclairage.

Si vous le permettez, revenons au deuxième pont. La pose de la première ouvre le début d’un processus. Un mot à l’endroit des populations ?

La pose de cette première pierre marque effectivement le début des travaux. Nous savons que l’entreprise chargée des travaux est déjà sur place, les mouvements sont engagés. Après la pose de la première pierre ces mouvements vont s’amplifier. Les populations, elles, se posent des questions : ces travaux vont-ils perturber la circulation, etc. ? Ces préoccupations ont été prises en compte dans le processus de sélection. Toutes les dispositions sont donc prises pour que le trafic soit perturbé le moins possible. Le premier pont est là, les travaux ne se passent pas dessus mais dans l’eau et sur la voie d’accotement. Avant la finalisation de toutes les jonctions, nous veillerons à ce qu’il y ait le moins de désagréments possible. En outre, chaque fois qu’il pourrait y avoir perturbation liée aux travaux, nous nous ferons le devoir d’informer.