A travers le deuxième pont sur le Wouri et sa symbolique, le président Paul Biya a exposé sa vision de la consolidation des échanges économiques et des relations humaines entre Camerounais. Une vision partagée.
Dans les tribunes officielles dressées sur la rive gauche du Wouri se sont retrouvés côte à côte jeudi en mi-journée, à Douala, les sénateurs, les députés, les conseillers municipaux du RDPC, du SDF, de l’UNDP, du MRC…, les chefs traditionnels Sawa, les représentants des communautés ethniques notamment du Centre, de l’Est, du Sud, de l’Ouest et des autres régions du pays, des autorités religieuses. Sans oublier des chefs de mission diplomatique et plusieurs autres invités de marque. La raison de cette présence massive et multicolore ne se limite pas aux invitations protocolaires à la cérémonie de pose de la première pierre du deuxième pont sur le Wouri, sous l’égide du président de la République accompagné de son épouse Mme Chantal Biya. Ce chorus n’a pas toujours été le cas à Douala dans le passé, notamment lors des années 1990 connues sous le sobriquet d’années de braise et même après, en 2008 par exemple. D’où les étiquettes véhiculées en ces temps-là de « Douala la frondeuse, Douala la rebelle … ». Le temps des cartons rouges. Le temps du boycott des cérémonies officielles et républicaines par certains partis politiques légalisés. Le temps où l’on brûlait les pneus voire des maisons à Douala. Le temps où la violence, les protestations et les contestations de maintes natures faisaient leur lit sur la rue, en marge des lois et des règlements de la République. Ce coup d’œil panoramique situe le contraste.
Douala, métropole toujours plurielle dans sa population à l’image du Cameroun, diverse dans ses opinions au regard de ses élus au parlement et au sein des conseils municipaux, riche de ses populations autochtones et de celles de toutes les autres régions du Cameroun voire au-delà de notre pays, s’est présentée hier en symbiose avec le République, ses institutions et celui qui les incarne. Dans son message délivré hier à l’occasion de la pose de la première pierre du deuxième pont sur le Wouri, le président Paul Biya a exposé sa vision de la consolidation des échanges socio-économiques grâce à ce pont. Ce n’est pas seulement une question technique pour dominer la nature ou un ouvrage d’art comme sous d’autres cieux et sur d’autres fleuves. C’est un instrument de modernisation de notre pays, d’échanges économiques, de relations sociales, de consolidation de l’unité et de l’intégration nationales. Ce pont se situe, dit le président Paul Biya, avec d’autres infrastructures en construction ou projetées, dans le vaste programme de construction de la modernisation de notre pays sur ce plan comme sur d’autres comme l’énergie, la santé, l’éducation, l’immobilier social . C’est faire observer que le Cameroun est chaque jour le vaste chantier annoncé par le président de la République en 2011. Cet objectif vital de modernisation pour l’émergence de notre pays, souligne avec raison le président Paul Biya, est l’affaire de tous. Ce n’est pas seulement l’affaire du gouvernement et des partenaires au développement qu’il a vivement remerciés , notamment la France pour son soutien et son appui constant , l’Agence française de développement… C’est l’affaire de chaque Camerounais, de tous les Camerounais. Construisons ensemble un pont vers un meilleur avenir de notre pays. Le message est profond. L’appel est supérieur et d’importance, pour le Cameroun et pour les Camerounais.
Cette vision républicaine de Paul Biya, les élites du Littoral la partagent. Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice garde des Sceaux, représentant des élites du Littoral, a été clair à ce sujet. Intervenant avant le message présidentiel, il a relevé toute la symbolique du pont pour le brassage des populations de notre pays, l’unité nationale, les échanges économiques et culturels. Il a dit en ses termes le loyalisme et la fidélité de Douala et du Littoral à l’endroit du président Paul Biya, Douala qui n’est plus frondeuse, qui a voté dans la sérénité récemment, Douala qui évolue dans la paix et travaille pour le progrès du Cameroun. Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Fritz Ntone Ntone avait auparavant exprimé un engagement identique. Les cadeaux des chefs Sawa, et la symbolique du cérémonial de remise, tous les autres cadeaux annoncés par le protocole d’Etat offerts à la Première Dame et à son Illustre mari expriment cet engagement d’amour et de raison d’œuvrer en symbiose pour le développement du Cameroun.
