Il a été inhumé samedi dernier à Ndibessong Tsinga, par Nkolafamba dans la Mefou-et-Afamba.
Jacques Bendié, reporter-photographe à Cameroon Tribune, a amorcé la marche pour la terre de ses aïeux vendredi dernier au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé où s’est déroulée sa mise en bière. L’homélie de circonstance est centrée sur le mystère de la vie, où personne, qui qu’il soit, ne peut présager de son destin sur terre. Le prédicateur a rappelé la rapide déchéance de l’état de santé du photographe alerte jusqu’à sa mort le 1er novembre 2013.
Au village samedi dernier, le curé Ze Etoundi a continué dans le même sens en insistant sur la vanité de la vie. Il en a appelé au pardon, à l’amour et à la paix au moment où la terre se refermait sur le vaillant fils de Ndibessong Tsinga. Richard Kometa, représentant personnel du directeur général de la SOPECAM, a brossé le portrait d’un talentueux professionnel qui a mis son génie au service de l’entreprise pendant 26 ans. Jovialité, compétence, intelligence étaient les traits distinctifs de ce photographe dont l’ombre planera toujours à la rédaction, a confié le représentant personnel de Marie-Claire Nnana.
Lamissa Kaïkaï, un de ses collègues basé à Bertoua, a justifié son déplacement pour cet ultime adieu. « Je garde de Bendié une image forte. De retour de la CAN en 2002, il me garde des CD d’un musicien malien du nom de Lamissa. En m’offrant ces CD, il m’avait confié qu’il était heureux de savoir qu’un musicien très populaire au Mali porte mon nom. Ce geste m’avait profondément touché et m’a rapproché davantage de Bendié», a-t-il dit. Parmi les autres collègues éplorés par son décès, le photographe doué ne pouvait laisser que d’innombrables clichés. Essama Essomba, éditorialiste, apprécie la rapidité avec laquelle il s’est adapté aux outils de pointe que sont les Tic. « Il connaissait le terrain, la place à occuper, les attitudes à immortaliser. Un ensemble de choses qui caractérisent le reporter-photographe », assure-t-il. Et c’est tout naturellement qu’il a été témoin des grands moments historiques du Cameroun avec les sorties nationales et internationales du président de la République. La maladie qui emporte Jacques Bendié l’a invalidé l’an dernier par l’amputation de sa jambe gauche. Depuis lors, « Jackson » affichait une santé fragile, mais n’avait pour autant pas perdu son sens de l’humour.
