On observe une division entre les partisans d’un congrès immédiat et ceux qui veulent attendre.
Les partisans du congrès immédiat…
Tout en appelant à la tenue d’un congrès « inclusif » avant le 17 janvier 2014, le groupe d’upécistes qui s’est réuni vendredi 1er novembre 2013 au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé a, en quelque sorte, rouvert les hostilités. Si l’on exclut le groupe dit des « fidèles », établi à Douala et sans affiliation publique avec les six leaders reconnus par la rencontre entre des dirigeants upécistes et le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) le 2 juillet, l’appel de Mvolyé marque, en effet, une espèce de nouvelle rupture. Pourtant, à la fin de cette réunion dirigée par une figure upéciste, Henri Hogbè Nlend, les participants se voulaient en accord avec la feuille de route unioniste tracée sous les auspices de l’administration territoriale.
Du reste, selon Victor Onana, candidat malheureux Upc aux législatives dans le Mfoundi et vice-président de la branche présidée par Basile Louka et Adolphe Papy Doumbè (premier secrétaire), élus du congrès de mars 2012 à Douala, d’autres décisions sont sorties des discussions de Mvolyé dont la convocation d’un comité directeur unitaire au plus tard le 17 décembre. Il a dès lors été créé une commission de préparation du congrès projeté pour rassembler toutes les parties au consensus du Minatd.
…Face aux négociateurs
Toutes ces décisions, sont boudées par les parties interpellées pour dire le moins. Car, certaines, issues du comité provisoire inclusif créé à la faveur de la médiation du Minatd, les rejettent de manière catégorique. « Dans la configuration reconnue actuellement par les autorités, mais qui donc est Henri Hogbè Nlend pour convoquer une telle réunion ? » se demande M. Papy Doumbè. Pour lui, l’entreprise de rassemblement de l’ancien ministre qui se pare du titre de « doyen des secrétaires généraux « encore en vie » de l’Upc, est davantage déstabilisatrice. Alors même que les représentants des trois congrès de 2012, dont sont issus les six leaders en discussion officielle, choisissent de ne pas se presser.
Comme pour les conforter, le communiqué du Minatd publié au lendemain de la concertation multi-tendances exhortait les « différents protagonistes […] à tenir ultérieurement [à la constitution du comité provisoire inclusif chargé d’investir les candidats Upc aux élections du 30 septembre] un congrès unitaire conformément aux dispositions pertinentes » des statuts du parti. Aucun délai n’est donc imparti aux six qui disent continuer leurs pourparlers.
