Le comité technique de l’Association mondiale de la route, réuni en session annuelle la semaine dernière à Yaoundé, a planché sur cet aspect.

Entre mercredi et vendredi dernier, le comité technique 1.4 de l’association mondiale de la route, dédié aux « aspects économiques des réseaux de transport routier et développement sociale », s’est réuni à Yaoundé dans le cadre de sa quatrième réunion annuelle. Ce comité se penche spécifiquement sur l’évaluation des projets de travaux routiers, aux fins de leur assurer une rentabilité optimale. Objectif, discuter des avancées et des diverses préoccupations en matière d’évaluation des projets routiers ; échanger sur les méthodes mises en place par le Cameroun ou d’autres pays pour l’évaluation des impacts des travaux routiers sur la croissance et l’emploi ; formuler des recommandations portant sur les aspects économiques des projets routiers. La journée de vendredi a été ponctuée par un séminaire sur le thème « Impact des travaux routiers sur la croissance et l’emploi ».

Pour Hans Nyetam Nyetam, secrétaire d’Etat aux Travaux publics représentant le ministre des Travaux publics, le thème de cette rencontre « correspond à une préoccupation majeur de notre pays, car les administrations ne tiennent pas souvent compte des mesures des impacts des routes lorsqu’elles travaillent ». Et il explique pour construire une route, il faut mesurer les populations, la production de cette route, avant même de lancer les travaux. « Mais généralement, d’autres critères viennent diluer ceux-là », a-t-il souligné. Pour Patrice Ngiema Essono, président du comité 1.4 pour le Cameroun, une route ne peut être rentable que si elle est utilisée au maximum. « Le Cameroun qui est quête d’émergence, ne pourra pas atteindre son objectif si on construit les routes n’importe comment et n’importe où. Les critères économiques et sociaux doivent donc passer avant les critères politiques », a-t-il poursuivi.