Une musique intimiste, écoutée dans les milieux où on se laisse peu aller aux effusions. Hervé Nguebo fait dans du jazz calqué d’essence bantoue. Des rythmes bien de son Littoral natal, propulsé album enregistré au Cameroun, avec des musiciens du terroir. Lui il enregistre dans les plus grands studios du monde, et moi, je l’ai fait ici au pays. Que les gens trouvent que mon travail se rapproche du sien, c’est un grand honneur. « Essoka », qui est un slow groove bien jazzy, qui parle de problèmes de couple qui ne se règlent pas en public mais dans l’intimité. « Wasa Londo », qui dit que nous sommes tous de passage sur terre et que chacun joue sa partition. Il ne sert à rien de condamner et de jalouser son frère. « Ton pied mon pied », une femme qui dit sa détermination à ne pas se laisser délaisser par son mari coureur de jupons. « Na wodi wa » tu me fatigues, « Mukubo », qui est en sahélien, car c’est un album divers (toi qui as tout mais qui ne donne rien à personne). « Kwedi » pour rappeler que nous vivons, mais n’oublions pas qu’il y a aussi la mort. Tout est vanité. « Espoir » qui parle des difficultés, des obstacles de la vie, je lance un appel à tous les déshérités pour leur dire que c’est au prix de l’effort que l’on finit par obtenir ce qu’on veut. « Mbô », qui parle de moi, je suis du Moungo, ce morceau parle à ma communauté, demande à mes frères d’être unis. « Ndolo Na », reste dans le retour à ses origines, en revisitant le rythme de chez lui, le rendant jazzy, comme il dit. « Enabuna »c’est un esprit, « Amigo », solidaires dans la galère et solitaires dans la fortune. « Kane Loba », parce que je ne peux pas faire un album sans penser à Dieu. Laissez tomber les charlatans et appuyez-vous sur Dieu. L’album est sorti le 17 mai dernier. Il fallait qu’on laisse le temps aux mélomanes de consommer l’album et de comprendre ce que je fais. Il a fallu mettre tout cela sur pied avant de lancer l’album. Il fallait que je laisse aux gens le temps de voir et de consommer. Le clip sera bientôt prêt.