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Dossier de la Rédaction

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Egypte : dialogue de sourds

   Rien n’indique que les lignes vont véritablement bouger dans les prochains jours en Egypte. La proposition formulée samedi dernier par les Frères musulmans, appelant « toutes les forces révolutionnaires, partis politiques et personnalités patriotiques  à entamer un dialogue profond pour sortir de la crise actuelle » a été froidement accueillie  par le gouvernement de transition. S’il faut reconnaître que cette offre de dialogue  marque une certaine évolution dans la démarche des partisans du président déchu, Mohamed Morsi, elle n’indique pas automatiquement que ceux-ci ont abandonné leurs revendications habituelles notamment le retour de l’ancien président au pouvoir.

 La proposition de dialogue formulée par les islamistes n’est  pas claire. Ils ne peuvent naturellement pas compter sur le gouvernement de transition pour la clarifier  puisque   ce gouvernement estime que  les islamistes devraient renoncer à la violence et reconnaître avant tout dialogue les nouvelles autorités ayant remplacé le président Mohamed Morsi destitué par l’armée. Dans un contexte marqué par le refus des Frères musulmans  de reconnaître les autorités installées par l’armée et où l’ancien président et les hauts dignitaires de la confrérie sont jugés pour incitation au meurtre de manifestants. Qui plus est,  les autorités actuelles demandent aux Frères musulmans  d’intégrer le fait que  c’est une révolution populaire qui a réclamé le départ de Morsi le 30 juin dernier, l’armée s’est appuyée sur cette révolution pour destituer  et mettre aux arrêts le président islamiste le 3 juillet dernier. L’appréciation  du départ de Morsi du  pouvoir est si évidente pour chacun des deux camps  qu’on n’imagine pas encore  l’un des deux  camps lâcher du lest.

Autant, le gouvernement de transition estime que la page Morsi est tournée, autant les Frères musulmans croient fermement que le  président  déchu peut encore  prétendre occuper le fauteuil présidentiel sur la base d’une légitimité acquise par les urnes. Non seulement, le gouvernement  de transition pense que le mandat des Frères musulmans est clôturé, mais aussi et surtout, il entend  assumer ses responsabilités   jusqu’au bout conformément à sa feuille de route  qui prévoit  des élections législatives en février ou mars prochain et la présidentielle trois mois plus tard.



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